La croissance est devenue la caractéristique première d’une insuffisance de régulation et de contrôle, local et mondial.
Le mot à la mode chez les écologistes …de gauche ! c’est la décroissance et ce qu’ils appellent l’alter-mondialisme qui pour eux ne signifie pas être écologiste et vouloir un autre monde, mais imposer ce qu’ils croient être la vérité contre la réalité qui n'est probablement pas la décroissance, mais une croissance différente. Sinon comment parviendront nous à nourrir 7 milliards d'humains ?
Il n'y a qu'une seule décroissance qui vaille, celle de la démographie.
Il faut être un peu « systémicien » pour comprendre que le système est ce que nous en avons fait, que nous en sommes les fabricants. Ce n’est donc pas en le « changeant » que nous vivrons dans un monde meilleur, mais en changeant nous même.
« Si vous ne faites pas partie du système vous ne faites pas partie de la solution » disait un adversaire noir de Martin Luther KING. Ce « révolutionnaire » qui n’avait pas compris qu’il fallait justement « sortir » du système pour résoudre le problème n’a pas fait école, il prônait la violence et comme toujours, celle-ci s’est retournée contre le peuple.
Rien n’a malheureusement changé. Nos dirigeants actuels font bien partie du système et croyez moi ils n’ont pas compris qu’il fallait en sortir pour le faire évoluer et surtout commencer par changer eux-mêmes, c'est-à-dire leurs représentations, leurs attitudes, leurs comportements. Car voyons, comment voulez-vous que ceux qui depuis 35 ans fabriquent un système basée sur la dette, l’épuisement des ressources, la démographie galopante, la paupérisation des individus et qui ont un immense pouvoir entre les mains, puissent imaginer une réponse qui intéresse des peuples qui réclament toujours plus d’égalité, et un vivre ensemble meilleur, en toute sécurité ?
L’épreuve gigantesque que nous subissons qui met la France et le monde en danger, menace directement notre existence et celle de nos enfants. Elle n’est pas venue seulement du dehors, mais de l’abdication de nos élites qui ont oublié les principes puissants de la république qui s’appellent : la liberté, la justice, la souveraineté du peuple, et sans laquelle il n’y a ni force durable, ni solidité, ni espoir.
Le rêve du Millénium[1] n’étant pas devenu une réalité et pas prés de le devenir, que faire alors ? Attendre l’homme ou la femme providentiel qui nous tendra la main au bord du gouffre ? Attendre, juché sur une branche, qu’un inconscient scie avec fureur, le Père Noël, ou quelqu’un de sa famille ?
Personne ne viendra à notre secours et si nous voulons la rupture avec nos comportements, sachons « sortir du carré » car ceux qui sont en place ne peuvent le faire pour nous. Ce n’est pas leur culture de privilégiés. Ils n’ont pas été « éduqués » pour cela et sont donc incapables du moindre changement. La dette est devenue leur drogue et nous sommes leurs complices qu’ils ont achetés avec une soupe à la grimace. Ils sont comme nous conditionnés, ne peuvent faire que toujours plus de la même chose, ils le feront mal et ne pourront qu’accroître nos difficultés.
Seuls ceux qui sont extérieurs au système, ou sauront prendre de la distance par rapport à lui, pourront provoquer les changements libérateurs. Pour cela, il leur faut :
S’élever pour mieux le voir, en appréhender les dysfonctionnements.
Relier les éléments d’information entre eux pour mieux « comprendre » la réalité des faits et leur « vérité », c'est-à-dire les causes, les effets et leurs répercussions.
Situer les points de convergences et d’ancrages des crises.
Modéliser des scénarios pour mieux agir, « créer » du futur et le réaliser.
Au-delà de notre finalité de changement, Nous devrons avoir pour objectif premier et à court terme de faire l'unité des nôtres, c'est à dire ceux pour qui l'essentiel n'est pas la gauche ou la droite, mais la survie de la France en tant que peuple et nation de premier plan en Europe et dans le monde.
Ensuite, mettons nous en ordre de bataille, exigeons une confrontation claire entre les candidats à l'élection présidentielle sur les enjeux essentiels qui intéressent le peuple de France. C’est de notre choix « éclairé » que dépendront notre avenir et celui de nos enfants.
Francis NERI
4 novembre 2011