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complexité - Page 6

  • Analyse systémique et communication II

    L'analyse systémique[1] est caractérisée par les préceptes suivants :

    • La pertinence : seuls les éléments considérés comme significatifs dans le cadre de l'analyse en cours sont pris en compte.
    • Les relations : l'analyse systémique traite des relations entre les éléments analysés.
    • La téléologie : la téléologie est l'étude de la finalité du système[2], c'est-à-dire quel but doit être atteint pour considérer l'action entreprise par le système comme valide.
    • La sélectivité : l'analyse systémique sélectionne les éléments à analyser en fonction de leur signifiance, c'est-à-dire de la nature et de la valeur de l'information apportée dans le système pour lui permettre d'atteindre son but. Les éléments sans influence sur le comportement du système dans sa recherche du but à atteindre sont ignorés car ils ne sont pas signifiants.

    Grâce à sa capacité à examiner un système ou une situation comme un tout, cette analyse fournit une vision précise incluant tous les éléments pertinents du système ou de la situation examinée. L'analyse systémique examine les relations entre les objets et capture toute la complexité d'une situation dans un même ensemble.

    Une méthode prospective

    L'action de l'analyse systémique est par essence prospective, elle est orientée vers le but à atteindre. L'analyse systémique est dynamique, elle favorise la modélisation des comportements possibles et elle intègre tous les éléments nécessaires à l'atteinte du but préalablement fixé. Elle ne cherche pas à connaître la genèse d'une situation donnée mais elle s'appuie sur la situation existante pour atteindre sa cible.

    Une vision dynamique

    Contrairement à l'analyse cartésienne qui définit les caractéristiques de l'objet analysé, l'analyse systémique se focalise sur le comportement de l'objet dont les caractéristiques sont, par définition, considérées comme inconnues, c'est-à-dire qu'il n'y a nul besoin de connaître les caractéristiques de l'objet pour en modéliser le comportement.

    Seule la transformation subie par l'input qui y est injecté pour devenir l'outputaux caractéristiques conformes à la définition du concept est importante.

    L'analyse travaille uniquement sur le comportement, modélisé par les relations liant les constituants du système entre eux.

    Son champ d'étude est dynamique; avec un point de départ, la situation actuelle jugée comme insatisfaisante; un point d'arrivée, la situation idéale à atteindre; et des modifications à apporter au comportement des éléments du système pour que le but soit atteint.

    L'analyse systémique ne prend pas en compte les caractéristiques de l'objet de la même manière que l'analyse cartésienne.

     Aux yeux d'un systémicien, un système est une boite noire qui est définie par ses relations avec son environnement. Il ne lui est pas nécessaire de connaître le contenu de la boite noire. Seules les relations, les interactions et les rétroactions l’intéressent (effet rétroagissant sur la cause) 

    Par contre, le fait que l'analyse systémique mette en évidence des valeurs haute et basse pour définir la relation entre deux systèmes permet de prévoir le comportement de l'ensemble.[3] L'observation des modifications qui se produisent au sein de la relation, les actions et les rétroactions résultant de ces modifications sont donc consubstantielles à la mise en œuvre de l'analyse systémique.

    A suivre !

    21 01 14

    Francis NERI

     



    [1]Systémique : méthode de régulation, de communication, de contrôle et de mise en cohérence  (homéostasie) des systèmes. Y compris les systèmes humains.

    L’expression est due à Joël de Rosnay un cybernéticien. C’est la jonction de deux mots : système et cybernétique

    [2] Système : « Ensemble d’éléments interagissant entre eux ». Un système est  un ensemble d'éléments interagissant entre eux selon certains principes ou règles.

    Un système est déterminé par :

    • la nature de ses éléments constitutifs ;
    • les interactions entre ces derniers ;
    • sa frontière, c'est-à-dire le critère d'appartenance au système (déterminant si une entité appartient au système ou fait au contraire partie de son environnement).

    Un système peut être ouvert ou fermé dans tel ou tel domaine, selon qu'il interagit ou non directement avec son environnement

    [3] Jeu des rétroactions : Positive (qui amplifie le phénomène) Négative (qui soulage la pression) Thermostat. 

  • Le changement de peuple

    Par : Renaud Camus

    « Ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? » — Bertolt Brecht

    La plaisanterie fameuse de Brecht est devenue pour nous une réalité. « Le changement c’est maintenant », promettait François Hollande : le changement de peuple, oui, c’est maintenant, et aussi le changement de civilisation qu’il implique nécessairement. Les socialistes ont suivi les conseils de Terra Nova et escompté du nouveau peuple et de ses voix, naïvement, la garantie d’être au pouvoir à jamais. Mais de cette substitution démographique les gouvernements de droite sont tous aussi responsables que la gauche, de même que le patronat et les intérêts mondialistes, qui ont besoin pour leurs affaires de l’“homme remplaçable”, désoriginé, déculturé, désaffilié, échangeable et délocalisable à merci.

    C’est exactement cela la « triplice » (Note Francis NERI)

    Et Renaud Camus poursuit :

    « Ce qu’il y a c’est un problème d’immigration de masse, de changement de peuple et de changement de civilisation, de coexistence tendue entre l’ancienne et la nouvelle, de lutte pour le territoire, et de conquête ».

    Les Français, sous le règne du faussel, sont tous devenus, par force, d’excellents traducteurs, décrypteurs, herméneutes de cette langue menteuse qu’on leur impose, cette langue qui est faite pour ne pas dire et ne pas laisser dire, pour ne pas voir et surtout pour ne pas montrer ».

    Merci Renaud camus !

    C’est bien à quoi nous prétendons : nous voulons dire et laisser dire, nous voulons voir et montrer …nous voulons porter sur les évènements, aussi complexes soient ils, et sur ceux qui les provoquent, notre regard, notre main.

    Nous voulons rester libres et « maneuvrants », rechercher, en analyse permanente, la cause des causes, celle qui empêche le système de fonctionner correctement, c’est à dire en équilibre.

    Notre futur est en train de se jouer,  nous voulons en être à la foi les acteurs et les spectateurs.  

    A cet effet, nous voulons réunir ceux qui « réparent le système » et d’écarter du pouvoir ceux qui le démolissent pour les empêcher de nuire.

    Nous voulons nous inscrire dans un réseau interdépendant de compétences dont les objectifs sont : d’aider à « s’élever[1] pour mieux voir, relier pour mieux comprendre, situer pour mieux agir » (Joël De Rosnay sur : l’approche systémique[2]

    Pour cela, nous proposerons à partir du mois de septembre de cette année une série de rencontres, débats, conférences autour des notions de complexité et d’approche systémique.      Elles devraient avoir  lieu sur les sites de : Paris, Lyon, Marseille et Strasbourg.

    Les personnes intéressées par une préinscription peuvent s’adresser à :

    Francis NERI

    Iese67@gmail.com



    [1] S'élever leur niveau de conscience 

    [2] L’approche ou démarche systémique qui diffère de la démarche analytique de Descartes est un instrument efficace pour appréhender le fonctionnement des systèmes humains, des organisations, de l’économie etc. Elle permet d’orienter l’action des « décideurs » vers l’efficacité personnelle et collective.

    Elle est également à même de fournir les clés de compréhension du monde dans lequel nous vivons.     

  • Economie et systémique

     

    Merci à Gidmoz  et ASSANI  qui posent un commentaire et une question qu’il est bon de partager.

    Très bien votre définition du "système" Gidmoz , mais vous en faites une représentation et un usage limitée à l'économique et à la finance. Vous pourriez élargir, complexifier.

    Je serai bref par nécessité et donc nécessairement réducteur, ce qu’il ne faut surtout pas faire en « systémique ». Vous voudrez bien me le pardonner.

    Ce que vous exprimez ne me parait pas correspondre à ce que la nouvelle économie émergente aspire (réfléchir à la notion d'émergence Assani ! Notion qui avec l'organisation et le contexte est une des clés de l'approche systémique). 

    L’application de l’approche systémique, en « nouvelle économie », ne peut se faire que dans un système ouvert dont les nœuds et la chaine des causalités essentielles sont orientés, régulés et contrôlés.

    C’est un peu le principe de la prévision auto-réalisatrice que les spéculateurs ne se gênent pas d’utiliser.

    Actuellement, notre système économique « Occidental » est basé sur l’auto-régulation et nous voyons bien que çà ne marche pas !

    C’est un peu l’histoire du renard libre dans un poulailler libre. Et actuellement le renard libre est parfaitement représenté par la Chine et bientôt par quelques autres « zones » encore en gestation.

    Les renards font des petits et ils ont faim !

    La porte de sortie possible serait de fermer le système (sur un territoire, une culture, un contexte, une bulle temporelle) faute d’établir des règles communes et globales  (universelles) de régulation négatives qui compensent ou conduisent à l’équilibre.

    Des règles qui organisent la production, l’utilisation et la juste répartition des richesses (si l’on veut se limiter à l’économie ce qui me semble réducteur).

    Ce pourrait être le rôle de l’Organisation Mondiale de Commerce, mais nous voyons bien que ce « machin » n’a pas la moindre intention d’y procéder.

    C’est la raison pour laquelle certains proposent de revenir au protectionnisme et à la fermeture des frontières. En France par exemple c’est le cas de Marine Le Pen qui ne fait que constater que l’Europe et la mondialisation sont en panne et que le dépanneur refuse d’intervenir car çà ne fait pas son affaire.

    Il n’est pas nécessaire d’être grand clerc en "géopoliticoéconomie", de "modéliser", d’examiner les détails de la chaine des causalités économiques, sociales, écologiques, et je ne sais plus trop encore, pour savoir ce qui va se passer. La Chine qui peut réguler, contrôler et sanctionner comme bon lui semble, le Japon qui n’a pas une démographie galopante à nourrir se referment sur leur marché intérieur …et sur la planche à billets …en attendant que çà passe et que les « autres » suivent…

    Mais suivre, c’est une autre histoire et elle ne se fera pas sans une vision globale, le sens de la complexité et la méthode systémique.

    Pour cela, créons des réseaux interdépendants de compétences  dont les objectifs sont d’aider (par l’éducation et la socialisation si c’est encore possible)  à « s’élever pour mieux voir, relier pour mieux comprendre et situer pour mieux agir » (Joël De Rosnay)

    Bref apprendre à penser et agir en Systémicien, ce que notre "système" scolaire et universitaire se garde bien de faire.

    C’est l’objectif de l’Institut Européen de Systémique Expérimentale (IESE).       

     Francis NERI