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Le systémicien - Page 23

  • Les meilleures idées du monde

    J’ai la prétention d’avoir les meilleures idées du monde puisque ce sont celles que je me suis construites, vous aussi, mais manque de chance ce ne sont pas les mêmes : Nous ne sommes pas d'accord entre nous, c'est une réalité et c'est même grâce à ces désaccords que le monde avance.
    La démocratie consiste à savoir gérer intelligemment les conflits, donc puisque nous sommes d’accord sur rien, trouvons-nous au moins une façon de gérer ces désaccords sans que l’idée des uns annihile celles des autres.
    Chacun ne voit le monde qu’en fonction de sa petite expérience personnelle, mais aucun ne peut prétendre décider pour les autres, tout au plus proposer son point de vue, pour que peut-être à plusieurs, en combinant nos idées réussir à nous organiser un quotidien un peu moins problématique.
    Cette piste est un processus constituant conduisant à définir des règles de dialogue entre nous, il passe par l’acception d’un doute parmi ceux qui ont des dogmes ou des certitudes.

    Je rêve de rassembler dans une salle des individus totalement différents qui acceptent de risquer de remettre en cause ce qu’ils pensent pour, à l’écoute des autres, nous trouver une méthode de travail pour inventer enfin un monde ne gaspillant plus toute son énergie dans des combats stériles où la bonne idée de l’un est cassée par la bonne idée de l’autre.
     
    Alain Persat
    25 04 23

  • Les incohérences immigrationnistes à Mayotte

    Mayotte est enfin dans tous les esprits. La situation est dramatique depuis des années, la violence terrorise une population appauvrie par une situation économique désastreuse doublée d’une submersion migratoire venue des Comores voisines. Mais il a fallu l’opération Wuambushu lancée par le ministre de l’Intérieur pour que les caméras envahissent l’île et rapportent le témoignage de mahorais désespérés par un quotidien particulièrement préoccupant.
    Les Mahorais ont choisi Marine le Pen à 59% au second tour des élections présidentielles, leurs deux députés soutiennent cette opération de démantèlement des bidonvilles et d’expulsions massives de clandestins dans les îles voisines. Mais rien n’y fait, des associations dénoncent une atteinte aux « droits humains » - comme si la vie paisible des Mahorais n’en était pas un -, des avocats déposent des référés pour empêcher – avec succès – la poursuite de l’opération et des magistrats appellent à contrer la décision du gouvernement. Les rapports de force sont les mêmes partout en France : les Français, qu’ils soient de Mayotte ou d’ailleurs, plébiscitent la fermeté en matière migratoire. Les représentants – parfois subventionnés ou payés par leurs impôts – organisent l’inverse.
    Mais la situation de Mayotte brouille les pistes : comment dégainer les accusations fallacieuses de racisme, de xénophobie ou de haine pour contredire des Mahorais « racisés », majoritairement musulmans et victimes incontestées d’une violence désormais endémique ? C’est difficile, alors personne ne le fait.
    Et pourtant, les immigrationnistes ne baissent pas les armes. Ils se saisissent de lois toujours promptes à protéger les droits individuels contre la préservation du Bien commun évidemment, mais ils adaptent aussi leurs discours dans des proportions qui dépassent l’entendement. Ainsi Edwy Plenel, qui tweetait ces jours-ci son admiration d’une ethnologue interrogée dans le journal Le Monde au sujet de la situation mahoraise. Que disait cette femme ? « S’agissant des Comoriens à Mayotte, il est difficile pour moi de parler de migrants étrangers. Ces populations partagent la même langue, pratiquent la même religion, ont la même conception de la parenté, se sont souvent mariées et continuent de se marier entre elles. Rien ne les distingue si ce n’est que certaines se retrouvent sur ce territoire avec la nationalité française et d’autres pas. »
    La phrase est exceptionnelle à tous points de vue, relayée par des fervents défenseurs d’une immigration toujours plus grande et négationniste de l’existence d’un peuple et de son droit à la continuité historique.
    Quand il s’agit de Mayotte, subitement, la notion de peuple historique existe : il se définit même par toute autre chose que le partage d’une nationalité administrative. Être du même peuple, soudainement, c’est partager la même langue, la même religion, les mêmes coutumes et la même conception du monde. Les mêmes qui hurlent et insultent lorsque l’on fait remarquer que certains ont des papiers français sans partager les us et coutumes forgées par des générations de Français avant eux…
    Quand il s’agit de Mayotte, subitement, on souligne la facilité à vivre ensemble entre des personnes qui vivent de la même manière. Les mêmes qui ne savaient plus quelle infamie inventer lorsque les Français trouvaient plus facile d’accueillir des Ukrainiens aux mœurs assez proches qu’une immigration extra-européenne si culturellement différente…
    Il est vrai que mahorais et comoriens partagent une religion, des mœurs, des coutumes, une histoire, et qu’ils ne sont pas totalement étrangers les uns aux autres. Mais Edwy Plenel et consorts oublient un point essentiel justement : l’harmonie subtile qui existe entre l’héritage, notamment culturel, et le choix libre et responsable d’adultes dans une démocratie.
    Il se trouve que s’il est légitime de qualifier les Comoriens d’étrangers à Mayotte, ce n’est pas d’abord en raison de différences culturelles difficiles à trouver mais en raison de la pleine appartenance de Mayotte à la France, contrairement aux Comores.
    Non parce que la France entretiendrait un délire colonialiste dans cette île lointaine mais parce que la question a été posée à tous les habitants de ces îles : tous ont voulu l’indépendance, sauf les Mahorais qui ont très largement choisi de rester Français.
    Voilà la différence : dans le respect de la liberté des peuples à décider de leur avenir.
    Charlotte d'Ornellas
    Journaliste à Valeurs actuelles
     

  • Le socialisme libertaire

     
    Il suppose et propose le social avec la liberté, en fait une gauche girondine, décentralisatrice, qui ferait du "localisme" !
    Droite et gauche, en supposant qu'elles existent encore suffisamment, peuvent elle travailler ensemble pour retrouver le chemin des urnes ?
    J'ai déjà posé cette question à Alain Persat Je ne sais plus s'il a répondu s'il le croit possible.
    François Paganel devrait aussi être intéressé ainsi que Nicole Held pour ne nommer que quelques uns que la "problématique" interpelle.
    Je sais que c’est aussi le cheval de bataille de Michel Onfray qui, en fit une raison pour ne pas rejoindre Eric Zemmour qui lui proposait l'alliance des droites ...une chimère semble t'il.
    Il faut dire que pour ce dernier le sujet vital c'est l'islam et çà le reste, même s'il dit qu'il n'est pas obsédé par l'Islam mais par l'islamisation de son pays.
    Bon si nous ajoutons la question de L'UE, celle de la culture woke et les lobby LGBT on ne retrouve pas l'idée que la république porte encore des valeurs qui font sens et permettent de se retrouver autour d'une table pour élaborer un "projet commun"
    Tout le monde ne peut être François Mitterrand et profiter d'un contexte qui serait favorable ...ce n'est pas le cas !

    Nous ne sommes pas sorti de l'auberge !