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Liberté d'expression - Page 45

  • Libéralisme

    Marie-pierre Blanchet Gaignault Être un affreux gauchisse c’est vouloir construire une société parfaite quitte à voler Pierre pour donner à Paul tout en mettant des bâtons dans les roues des deux personnages de manière à leur rendre la vie extrêmement difficile. À coup de normes, de réglementations, de lois, d’interdictions, de taxes, d’impôts, d’amendes etc.
    Être gauchiste c’est vouloir que l’état fourre son nez dans l’économie, là où il n’a strictement rien à faire.

    Marc Chapleau Tu ne sais pas, mais alors pas du tout, de quoi tu parles. Tu dépeints là une scène stéréotypée que les libertariens aiment imaginer pour justifier leur monde qui se résume à la loi de la jungle.

    Allaric Mephusteg Les libéraux ne veulent pas d’état pour les contraindre mais veulent l’état pour contraindre les autres à leur bon vouloir.
    Les libéraux ne veulent pas d’Etat sauf quand il s’agit de leur accorder des privilèges, de les aider quand ils en ont besoin et de faire donner la troupe contre la population quand elle réclame de meilleurs conditions de travail. Le 19ème siècle était dominé par les libéraux et jamais l’Europe n’a connu autant de miséreux qu’à cette époque.
    Le 20ème siècle a connu une gauche de revendications qui a amélioré le sort de millions de travailleurs. Mais les gauchistes d’aujourd’hui sont des libertaires, ils n’ont plus rien à voir avec ces revendications légitimes, les libertaires sont devenus les valets des libéraux, leurs idiots utiles.
    Être une gauchiasse aujourd’hui, c’est être l’idiot utile du système libéral, défendre tout ce que défendent les libéraux tout en se plaignant des conséquences sociales.

    Camille Becquet Allaric Mephusteg Vous confondez les libéraux et les macronistes.

    Allaric Mephusteg Camille Becquet ah ? Parce que Macron n’est pas un libéral ?
    Je me souviens surtout de conversations avec de vrais libéraux et j’ai pu voir toute leur hypocrisie.

    Camille Becquet Allaric Mephusteg Macron est tout sauf un libéral, c'est au contraire un jacobin et un centralisateur de première. Un rocardien, un socialiste réformateur mais pas un libéral.

    Le libéralisme, c'est un État à sa place, qui fait son boulot et rien d'autre, des dépenses publiques raisonnables et raisonnées, de la liberté pour les citoyens (tous les citoyens, les riches comme les pauvres) et l'absence de clientélisme.

    Macron réduit-il les dépenses publiques ? Non. Le nombre de fonctionnaires (qui a augmenté de 534% entre 1946 et 2016 alors que la population française n'a augmenté que de 63% dans le même laps de temps) ? Non plus. Cesse-t-il de subventionner les syndicats (de gauche comme de droite, CGT comme Medef) ? Encore non. Etc. etc.

    La France est ultra-étatisée et loin, très loin d'être libérale. Aucun homme politique français n'est libéral, même Fillon ne l'était pas complètement.

    Allaric Mephusteg Camille Becquet le libéralisme tel que vous le concevez n’a jamais existé et n’existera sûrement jamais.
    Macron est là pour détricoter la France.
    Vous me dites que Macron n’est pas libéral parce que le nombre de fonctionnaires a augmenté depuis 1946. Quel rapport avec Macron ?
    Où Macron réduit les dépenses publiques en détruisant tous les services publics, vous devriez être satisfaite.
    Il ne va pas cesser de subventionner les syndicats alors qu’ils vont dans son sens.
    Oui, la France est étatisée et cela lui a réussi pendant longtemps. Mais aujourd’hui, les libéraux au pouvoir détruisent tout cela.

    Camille Becquet Il ne réduit pas les dépenses publiques, Allaric Mephusteg. L'État français a déjà claqué 5 milliards de plus et va emprunter 195 milliards d'euros en 2018 pour financer notre modèle social qui part en sucette complète.

    Macron est un Hollande bis. Il a supprimé l'ISF mobilier pour faire illusion (5 milliards dans un budget de 2000 milliards, c'est peanuts) mais pour le reste, rien ne change.

    Et en plus, il nous rajoute des normes, des usines à gaz, des inspecteurs du travail par milliers, du vivre-ensemblisme et de l'immigration à fond la caisse. C'est Hollande en pire.

    Marc Chapleau https://youtu.be/EM5ONVzhzUY

    Asselineau Dit Tout à Natacha Polony, Six Mois Après la Course…

    youtube.com

    Allaric Mephusteg Camille Becquet vous êtes pour le libéralisme et vous vous plaignez des conséquences qu’il apporte.
    Vous êtes opposés à l’immigration ? Il est voulu par le libéralisme, avec toutes les conséquences négatives que cela entraîne.
    Vous vous plaignez du clientélisme alors qu’il est intrinsèque au libéralisme.

    En fait, vous rêvez d’un libéralisme utopique qui n’existe pas.

    Camille Becquet Je ne suis pas libertaire mais libéral, Allaric Mephusteg. Un État régalien qui fait son travail et rien de plus (donc pas de clientélisme comme c'est le cas en France), un État qui ne nous dicte pas notre façon de vivre mais fait respecter le droit, gère correctement les finances publiques, n'endette pas les citoyens et garantit la propriété privée.

    Vous confondez libéralisme et capitalisme de connivence.

    Allaric Mephusteg Camille Becquet j’ai bien compris que vous étiez libérale. Je retrouve tout le discours des libéraux avec qui j’ai discuté auparavant.

    Je défends moi aussi la propriété privé, à condition bien sur que cette propriété ne soit pas issue du vol ou de la spoliation d’autrui.
    Je sais bien que les libéraux ne prônent pas le « capitalisme de connivence » mais c’est là où commence l’hypocrisie, car le capitalisme de connivence est intrinsèque au libéralisme. L’histoire a montré que toujours les plus riches tentent de subordonner l’Etat à leur volonté. Et c’est bien ce qu’il se passe aujourd’hui.
    Et là où l’hypocrisie continue, c’est quand vous voulez un état qui ne s’occupe que des fonctions régaliennes, ce qui signifie en réalité que les libéraux veulent être protégés par l’Etat mais sans devoir quoique ce soit. Et plus encore les libéraux veulent que l’Etat sanctionne les mouvements sociaux, les grèves, etc... c’est encore une fois l’Histoire qui nous le montre. Vous voulez l’Etat mais un état qui ne réglemente pas l’activité économique.
    Durant la période des trente glorieuses, l’Etat français avait réussi à trouver un bon équilibre. Ensuite, sous la pression du patronat français, l’Etat a organisé l’immigration que nous subissons encore aujourd’hui. Puis, il s’est mis à désagréger le système social par des mesures ruineuses sous couvert de socialisme et toujours de plus en plus à l’avantage des immigrés. Et maintenant sous la volonté du libéralisme économique, du libre échange, l’état dérèglemente de plus en plus et le pays part en lambeaux.

    Camille Becquet Macron ne déréglemente rien du tout, c'est du flan, de la poudre aux yeux. Égratigner un Code du travail soviétisant n'est pas déréglementer, il faut arrêter avec les mélenchoneries.

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    François Amsallem
    11 03 18

     

  • Non axiomes

    Le tour de LA question. La parole est au peuple !

    1) Qu’avons-nous gagnés comme petit peuple avec l'UE ?
    Passer les frontières sans contrôles ? Bien avant ça on passait déjà comme une lettre à la poste, c'est tout juste si on nous regardait au passage des frontières.
    Avoir une monnaie unique, ouais pour cette une fois par an que les gens allaient en vacances ça ne faisait pas le poids de devoir changer son argent dans l'argent du pays visité.
    Par contre le passage à la monnaie unique a provoqué une flambée des prix qui n'est pas encore terminée.
    Cette monnaie unique était bonne à quoi? Pour les industries ? Ces gens là ne paient pas cash en plus c'était en dollars. Ça nous a surtout rapporté la bande de profiteurs qui siègent au parlement européens (enfin, qui pointent et repartent) et la dictature du conseil européen, les 24 FDP qui décident du sort de 500 millions de gens sans les consulter, c'est la démocratie que l'UE nous a apportée.

    2) "Gouverner c'est prévoir" (Émile de Girardin) nous avons des gouts de première classe, ils n'ont pas prévus du tout les suites de cette immigration effrénée.
    Donc en conclusion, ils ne sont pas capables de gouverner. Vivement d'autres et des meilleurs (s’il en existe)

    3) Si c'est facho de vouloir préserver: notre civilisation, notre religion, notre mode de vie, l'avenir de nos petits enfants contre une invasion de sauvages illettrés, agressifs et criminels .......je suis 100% facho dans ce cas.

    4) À MÉDITER
    Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux."
    (Benjamin Franklin)

    5) C'est comique au fond que tous ces dirigeants européens se croient maîtres dans leurs pays......quelle illusion (stupidité ou mensonge) ?
    L'exemple le plus frappant est hélas la France quand on voit tout ce que leurs présidents successifs ont concédés aux muzz en peu d'années ; c'est effrayant : abattage halal, repas cantines scolaires halal, prières de rues, agressions des forces de l'ordre impunies, prêches radicaux dans les mosquées sans suites, mansuétude plus que scandaleuse envers les criminels coupables des méfaits les plus divers allant du vol au viol en passant par le meurtre, suppression des signes religieux, etc, etc, etc.
    Donc, ce ridicule fantoche de Macron n'est absolument plus maître dans VOTRE pays malgré ses airs de fanfaron bravache, il courbe l'échine devant le N.O.M et ses sponsors c-à-d les banques et les multinationales qui l'ont élu (et non les français ) et qui nous imposent cette immigration débridée.

    Et la Belgique est engagée dans la même voie.

    Alex Alex Rozsa
    09 03 18


     

  • La grande désintégration

    Maintenant on sait. On sait que Mai 68 n'était qu'une ruse de l'histoire. On sait que le marxisme emphatique des jeunes révolutionnaires n'était qu'une manière détournée de faire le jeu du marché. On a lu Régis Debray, dès 1978, et Luc Ferry, au milieu des années 1980. Avant eux, l'Américain Christopher Lasch, et tous les autres depuis. On sait que la «crise de civilisation» diagnostiquée alors par Georges Pompidou était surtout une mutation du capitalisme, qui passait d'un système fondé sur la production, l'industrie et l'épargne, à une économie basée sur la consommation, les services et la dette.

    On sait que même la «grève générale», rêve séculaire de tous les syndicalistes, a été noyée sous les augmentations de salaires - bientôt dévorées par la dévaluation du franc et l'inflation - et le retour de l'essence dans les stations-service pour les départs du week-end de la Pentecôte.

    On sait que le talent du slogan travaillé dans les ateliers de la Sorbonne s'est reconverti dans les agences de publicité. On sait que la libido des étudiants de Nanterre qui voulaient aller dans le dortoir des filles s'est transmuée en pulsion de consommation. On sait que leur universalisme utopique a fait le lit du marché mondial des capitaux et des marchandises.

    On sait que leur antiracisme généreux a forgé dans l'ouest de l'Europe des sociétés multiculturelles où chacun suit sa coutume, ses racines, sa loi religieuse. On sait que l'austérité virile des militants maoïstes a été subvertie et vaincue par le féminisme hédoniste du MLF et des mouvements «gays».

    On sait que Mai 68 a commencé avant mai 1968. A Vatican II, avec la chute de la pratique du catholicisme. Ou en cette même année 1965, avec la fin du baby-boom démographique. Ou en 1967, avec la légalisation de la pilule. Ou avec les émeutes raciales de Los Angeles ou les manifestations contre la guerre du Vietnam, ou l'émergence du «politically correct», la défense véhémente des minorités.

    On sait que Mai 68 n'a pas été seulement français, mais occidental (Italie, Allemagne, Etats-Unis), et même européen (Prague) et même mondial (Mexique). On sait que Mai 68 a été cependant la voie française pour fermer le ban de l'histoire révolutionnaire du pays en faisant une ultime révolution pour rire. Une dernière révolution mais sans mort ou presque. Une révolution faite au nom du peuple par les fils de la bourgeoisie. Comme 1789 et 1848. Et, comme d'habitude, disait déjà Marx à propos de 1848, l'histoire se répète, la première fois en tragédie, et la seconde en farce.

    Mai 68, ce fut farces et attrapes.

    Le général de Gaulle avait joué le rôle de Richelieu et celui de Louis XIV ; les rebelles de la Sorbonne jouèrent donc aux enragés de 1793. La cible était idéale. De Gaulle, c'était tout à la fois le dernier père avant les papas poussettes, le dernier chef avant les managers, la dernière incarnation de la nation avant la dissolution de la nation, le dernier homme avant les adolescents féminisés.

    La cible était parfaite et peu importe qu'elle ait elle-même préparé le terrain, par de nombreuses mesures «émancipatrices», à ceux qui allaient le renverser. Sa mort, en 1970, était concomitante de la loi qui mettait un terme à la puissance paternelle dans la famille.

    Balzac avait dit que la mort du roi sur la guillotine avait été la mort de tous les pères. L'histoire repassait les plats avec la mort de De Gaulle. Les pères n'étaient plus que des papas, et les papas, que des secondes mères. La famille patriarcale passait sous le règne du matriarcat, dont les hommes s'échappaient, par le corps (explosion du nombre des divorces ou des familles monoparentales) ou par l'esprit. L'égalitarisme révolutionnaire passait partout, entre les hommes et les femmes, mais aussi entre les parents et les enfants, même entre les différentes sexualités. Il était interdit d'interdire. Tous égaux, tous sujets, tous dotés de droits.

    On n'était plus une famille, avec un père, une mère et des enfants, mais «on faisait famille» avec des individus égaux en droits, aux sexualités diverses. La famille n'est plus le lieu de la transmission, d'un héritage culturel et matériel, mais le lieu de l'épanouissement des individus. C'est là où les nécessités du marché (devenir un consommateur) rejoignent les anciens fantasmes révolutionnaires (détruire la famille bourgeoise). Là où les libéraux s'allient aux libertaires. Là où les mouvements féministes s'allient aux mouvements homosexuels, devenus «gays». Là où les minorités sexuelles s'allient aux minorités ethniques. Avec un ennemi commun: le mâle blanc hétérosexuel occidental.

    Un des slogans de Mai 68 était: tout est politique. Ils ne parlaient pas en l'air. Tout: famille, école, Eglise, parti, syndicat, sexe, nation, toutes les structures hiérarchiques et verticales seraient subverties et renversées. Mises à bas. Toutes les identités seraient remises en cause. Au nom de la liberté, on n'avait que des droits. Au nom de l'égalité, la société n'avait que des devoirs. Au nom du marché, on était un individu roi à qui il était interdit d'interdire. Mais, au nom de l'ancienne vulgate marxiste, nous sommes tous des «damnés de la terre» qui devront faire rendre gorge à notre ancien maître: le père, le prof, le patron, le prêtre, le ministre et, plus largement, l'homme, le blanc, le Français. La majorité est sommée de s'incliner et de se soumettre aux minorités.

    La redécouverte dans les années 1980 de Tocqueville, considéré comme un horrible aristocrate libéral par les révolutionnaires marxistes des années 1960, permettait de retourner l'antique malédiction des démocraties: puisque Tocqueville avait bien vu que le danger était la dictature des majorités sur les minorités, il fallait empêcher par tous les moyens cette tyrannie majoritaire. Au nom des droits de l'homme, on donna donc aux juges le moyen de contenir la moindre contrainte, la moindre «discrimination» de la moindre minorité. La démocratie n'était plus le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple, mais le pouvoir du juge, au nom du droit, pour les minorités. Le résultat ne se fit pas attendre: au nom de la nouvelle religion des droits de l'homme, le principe sacré de «non-discrimination» affirmait la tyrannie du juge et des minorités. On appelait cela avec emphase «l'Etat de droit».

    Les anciens révolutionnaires qui avaient retenu de Marx que le droit en général, et les droits de l'homme en particulier, n'était que l'arme de la bourgeoisie pour affermir son pouvoir et contenir les assauts du prolétariat, retournèrent leur veste avec maestria et devinrent les défenseurs les plus forcenés des droits de l'homme. C'était leur nouvelle religion séculière après le communisme. Après la défense du prolétariat, la défense des minorités. Après la lutte contre le capitalisme, la lutte conte le néocolonialisme. Après le communisme, l'antiracisme. Religion dont ils devinrent les nouveaux prêtres. La religion avait changé, mais les bûchers de l'Inquisition étaient allumés par les mêmes. Les fascistes d'avant étaient seulement devenus les racistes d'aujourd'hui.

    La pensée conservatrice affirme depuis longtemps qu'une nation n'est qu'une famille de familles. Il était inéluctable que la désagrégation de l'une entraînât celle de l'autre. Le constructivisme né dans les cerveaux des théoriciens français - Deleuze, Guattari, Foucault - nous revenait auréolé de son passage dans les campus américains des années 1960. Rien n'était naturel, tout était social. Rien n'était biologique, tout était culturel. C'était la victoire absolue de l'existentialisme de Sartre. On ne naît pas femme, on le devient. Ou pas. On ne naît pas homme, on le devient. Ou pas. On ne naît pas français, on le devient. Ou plus.

    Tous les instruments de l'assimilation - prénoms, vêtements, langue, école, histoire, culture, cuisine -, qui avaient permis l'intégration de générations d'immigrés venus de toute l'Europe, étaient rejetés au nom du respect des cultures et du prestige de la «diversité». Là encore, la conjonction très française de la liberté et de l'égalité, du libéralisme mais aussi de l'ancienne vulgate marxiste, faisait des ravages. Libres de suivre et d'imposer sa culture d'origine, sa tradition, sa religion, même si elle vient en contradiction avec la culture dominante de la France ; mais égaux, au nom du scrupuleux respect du principe de «non-discrimination».

    Cette double injonction est destructrice de la nation, qui n'est plus qu'un territoire sans passé où cohabitent des communautés diverses, au nom d'un «vivre-ensemble» oxymorique. Mais c'est bien l'objectif. Daniel Cohn-Bendit disait, bien des années après ses «exploits» de Mai 68: «Le peuple français n'existe pas ; et la notion même de peuple n'existe pas.» Le véritable héritage de Mai 68 est sans doute là, dans cette destruction voulue, pensée, imposée, des individus, des familles, des peuples, des nations. Ce nihilisme anarchisant s'épanouit au nom d'un universalisme totalitaire hérité du marxisme, marié avec le libéralisme de marché et qui n'a plus comme objectif de sacrifier la bourgeoisie sur l'autel du prolétariat, mais les peuples européens sur l'autel du métissage généralisé.

    Mai 68 a gagné depuis longtemps. Les rebelles sont devenus le pouvoir. Un pouvoir qui se prétend toujours rebelle. Et qui traite toujours ses opposants de conservateurs. Alors que les conservateurs, ce sont eux. Mais la révolte gronde. Elle est disparate, éclatée, divisée. C'est le succès de la Manif pour tous, en 2013, contre le mariage homosexuel. C'est le réveil d'un catholicisme identitaire qui a compris le danger de l'islam. Mais c'est aussi, dans les banlieues, un patriarcat islamique souvent virulent, et parfois violent, porté par les «grands frères», qui se vit en opposition avec le féminisme de leur société d'accueil.

    C'est même, sans qu'elles le comprennent elles-mêmes, la montée en puissance d'un néopuritanisme féministe qui, au nom des droits des femmes, remet en cause l'hédonisme libertin des anciens soixante-huitards, qu'ils soient producteurs de cinéma, photographes ou politiques. C'est enfin, à l'est de l'Europe, la coalition de peuples qui entendent bien sauvegarder tout à la fois leur cohérence nationale et leurs racines chrétiennes.

    Toutes ces révoltes ne se valent pas. Elles sont même souvent antinomiques, et même adversaires. Elles sont toutes le produit de la désagrégation des sociétés occidentales depuis Mai 68, de toutes les identités, individuelles, familiales, religieuses, et nationales.

    Sur les ruines de Mai 68, il faudra un jour reconstruire.

    Eric Zemmour

    02 03 18