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Union Européenne - Page 2

  • Le socialisme libertaire

     
    Il suppose et propose le social avec la liberté, en fait une gauche girondine, décentralisatrice, qui ferait du "localisme" !
    Droite et gauche, en supposant qu'elles existent encore suffisamment, peuvent elle travailler ensemble pour retrouver le chemin des urnes ?
    J'ai déjà posé cette question à Alain Persat Je ne sais plus s'il a répondu s'il le croit possible.
    François Paganel devrait aussi être intéressé ainsi que Nicole Held pour ne nommer que quelques uns que la "problématique" interpelle.
    Je sais que c’est aussi le cheval de bataille de Michel Onfray qui, en fit une raison pour ne pas rejoindre Eric Zemmour qui lui proposait l'alliance des droites ...une chimère semble t'il.
    Il faut dire que pour ce dernier le sujet vital c'est l'islam et çà le reste, même s'il dit qu'il n'est pas obsédé par l'Islam mais par l'islamisation de son pays.
    Bon si nous ajoutons la question de L'UE, celle de la culture woke et les lobby LGBT on ne retrouve pas l'idée que la république porte encore des valeurs qui font sens et permettent de se retrouver autour d'une table pour élaborer un "projet commun"
    Tout le monde ne peut être François Mitterrand et profiter d'un contexte qui serait favorable ...ce n'est pas le cas !

    Nous ne sommes pas sorti de l'auberge !

  • Agir local !

     
    La période de tension politique que nous vivons donne lieu à des débats d’opinion mais finalement assez peu à des remises en cause du fonctionnement de nos institutions.

    Pourtant, la décentralisation dans le cadre d'une organisation fractale ( identique à tous les niveaux d'organisation) et la subsidiarité pourraient constituer de véritables ruptures dans la vie des Français et de notre pays.

    Il serait temps d' y penser sérieusement ! Il n'y a pas d'autre réponse possible : à partir du "local" nous devons absolument retrouver notre liberté de choix et d'action en matière politique, économique et sociale ...pour commencer !

    En appliquant une réelle décentralisation avec une capacité d’action au niveau municipal  et départemental, l’inertie peut être brisée. Pour cela, il convient de redonner les moyens d’actions tant légaux que financiers aux élus.

    C’est là que le bât blesse : on peine à imaginer un pouvoir central fort consentir à perdre de sa puissance aux profits d’autorités locales
    , d'autant plus que ce pouvoir est également prisonnier de décisions prises à Bruxelles.

    Faudra t'il passer et l'imposer en force ?
     
    FCN

  • Le cas de l’énergie

    Une image d’égoïsme prévaut aujourd’hui particulièrement dans le domaine crucial de l’énergie.
    Il a mis au grand jour le fossé béant séparant les stratégies énergétiques d’une France restant profondément nucléaire et d’une Allemagne considérant l’atome comme le diable absolu.

    Par suite de la catastrophe de Fukushima, l’Allemagne s’est lancée il y a 10 ans à corps perdu dans un Energiewende suicidaire imprimant de façon indélébile un Green Deal européen autodestructeur : promotion puérile du 100 % renouvelables, réduction chimérique des émissions de GES de 55 % à l’horizon 2030, arrêt kamikaze de la production des voitures thermiques à l’horizon 2035, l’Union européenne allemandisée par la voix de sa présidente court à sa perte.
    On en voit aujourd’hui le résultat patent.

    Devenu implicitement le meilleur ami des renouvelables, le gaz a rendu fou les marchés de l’électricité. Occultée par un hiver clément, la loi sur les retraites et la frivole affaire Palmade, la crise énergétique est pourtant plus que jamais présente. Dans l’ombre, elle est chaque jour responsable de nouvelles faillites et dépôts de bilan de PME et TPE ne pouvant plus honorer des factures d’électricité devenues démesurées.

    Cependant, pour d’intolérables raisons électorales, l’Allemagne refuse toute réforme du marché européen de l’électricité avant le scrutin européennes de 2024 !
    Au même titre que le nucléaire est devenu en France un nouveau marqueur politique entre la gauche et la droite, une scission s’est opérée en Europe autour de l’atome.
    Malgré une opposition féroce de l’Allemagne d’intégrer le nucléaire dans la taxonomie verte, la France avait gagné au Parlement européen la première manche. Une victoire intéressante mais largement insuffisante pour faire plier l’Allemagne.

    Face à un groupe d’antinucléaires intransigeants regroupant l’Allemagne, le Luxembourg, l’Autriche, le Danemark, le Portugal et l’Espagne, la France a fédéré une alliance pronucléaire visant à défendre l’atome dans les politiques énergétiques de l’UE.
    Cette alliance est particulièrement soutenue par les anciens pays du Pacte de Varsovie soucieux de se libérer à long terme du carcan du gaz russe (Bulgarie, Croatie, Hongrie, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie et Slovénie) mais aussi par la Suède, la Finlande, les Pays-Bas et même l’Italie de Georgia Meloni décidée à se renucléariser après avoir été le premier pays renonçant à l’atome dès la fin des années 1980.

    En marge d’une réunion des ministres de l’Énergie, la première réunion du groupe a eu lieu à Stockholm ces 27 et 28 février 2023 à l’initiative de la ministre française de l’Énergie Agnès Pannier-Runacher. Si certains comme le ministre néerlandais de l’Énergie, Rob Jetten se félicitent de cette coopération permettant de partager des connaissances et des expériences, en coulisse, l’ombre allemande était bien présente.
    Cette scission qui ne dit pas son nom ampute un peu plus la crédibilité européenne aujourd’hui incapable de lancer de façon coordonnée de nouveaux projet structurants. En ce qui concerne l’énergie chacun continuera à faire cavalier seul !

    Philippe Charlez