Quoi que l'on fasse, il nous faut trouver, en temps que prédateurs identifiés comme tels par les peuples « émergeants » (esclavagisme, colonisation etc.) des solutions de continuité et çà devient plutôt difficile.
Alors il y a "après moi le déluge".
Mais je considère pour ma part que nous sommes toujours en « compétition évolutionnelle » et que l’évolution commune ou coévolution passe par une sorte d’interdépendance entre le prédateur et ses proies.
Seule une forte pression de sélection favorisant les éléments progressistes –en éliminant la grande majorité des conservateurs qui s’attachent à la tradition – peut conduire à des modifications des comportements et attitudes des « peuples persécutés » …enfin ce qui en restera quand nous leur aurons fait prendre la pilule de force et limiter à un demi-enfant par femme la naissance des …Nigérians…entre autres.
Seule l’interaction dynamique – régulation, contrôle et remédiation- entre nos organismes évolués et l’environnement nous permettra de trouver ces « solutions de continuité » et, il n’y aura pas de place pour tout le monde.
Chaque individu devra apprendre à replacer ses aptitudes et ses performances dans le contexte de son environnement et de son époque …çà vaut pour le chamelier du désert comme pour nous et il se peut qu’à terme il s’en tire mieux que nous ; changement climatique oblige.
L’attitude et le comportement de l’individu, son gain individuel, son action sur les évènements ne jouent presque aucun rôle en la matière. Dans le fleuve du vivant, l’individu n’est qu’un maillon parmi tant d’autres.
La concurrence est donc un principe de conservation de la vie qui cherche le meilleur chemin à suivre et préfère à un profit immédiat maximal la réussite à long terme.
Notre comportement est adapté à la vie à l’intérieur de petits groupes, à notre échelle, et non pas à la société de masse d’individus anonymes avec lesquels nous n’avons dans le fond aucun rapport- en bien ou en mal, tout cela est connu depuis longtemps c’est la raison pour laquelle je prêche un retour au local, tout en ayant un œil acéré sur le global.
Un ami me dit ceci : La vie nous a toujours été expliquée, et fort bien, par un processus causal, et tu voudrais lui conférer une intentionnalité ? Comme Aristote pour qui la nature avait horreur du vide ???
Il fait bien de me rappeler Aristote, mais je crois que pour ma part je n’interfère pas avec le processus causal linéaire.
Il y a bien longtemps, et bien avant que je lise Korzybsky, que je ne m’y fie plus sans souligner les rétroactions et que l’effet rétroagit sur la cause.
L'évolution s'est faite rapidement et elle ne concerne qu'un petit groupe. NOS ancêtres ne se perdent pas dans la nuit des temps préhistoriques. On retrouve leur chemin.
Seulement ce chemin ne va pas en ligne droite. Il faudrait plutôt le comparer avec à un tortueux sentier qui s'écarte à plusieurs reprises du courant principal de l'évolution.
Cela devrait suffire pour ne pas y voir une intentionnalité.
Pour quelles raisons en effet s'égarer si souvent dans des chemins ou des impasses si on peut y aller tout droit ?
Si on veut expliquer des processus d'évolution y compris politiques, économiques, sociaux, il nous faut mettre en lumières des liens d'interaction, établir des relations de cause à effets, des rétroactions (positives et négatives).
Alors l'hominisation n'est elle qu'une série de hasards ? Jacques Monod posait dans les années 60 la question dans son livre : Le hasard et la nécessité.
Mais l'autre solution ne me parait pas être la prédestination.
De toutes façon, il apparait que le local ne contredit jamais le global. Les solutions locales doivent toujours être en cohérence avec le global (la totalité de l'organisme).
Francis-claude Neri
19 09 19