Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le systémicien - Page 444

  • Nos Identités

    Il n’y aura pas de France et pas d’Europe durables sans construction d’une identité commune. Et au-delà, d’une identité universelle, cosmosystémique.  Or, mémoire et identité sont une seule et même chose et, la construction d’une identité nationale est nécessairement basée sur des valeurs issues de notre mémoire, de notre histoire commune. Nos valeurs sont d’influence gréco romaines, latines, judéo chrétiennes et issues du siècle des lumières. Elles sont donc plurielles et, si les peuples européens sont sensibles aux apports des cultures extérieures, ils accueillent et intègrent celles qui ne sont pas en rupture et en opposition avec leur culture et rejettent les autres. Comment, en effet, ne pas s’inquiéter sérieusement de ces immigrants qui loin de chercher à se fondre dans la civilisation des pays occidentaux, s'organisent en minorités agissantes pour développer leur culture et maintenir leur identité ?

    Comment se comprendront ces "nouvelles sociétés" : jeunes, violentes et passionnées, se sentant volontiers incomprises, avec nos sociétés "mûres", sceptiques, éprises de sécurité et de mesure ?

    L’échec du projet européen montre bien que rien ne peut se faire sans le consentement explicite des peuples.

    L’on ne répétera jamais assez que la culture est avant tout basée sur des valeurs et, pour que des chocs culturels ne se déclinent pas en violents affrontements sous forme et sous couvert de conflits d’intérêts économiques ou sociaux, il faut examiner les objectifs et les fins des cultures qui, actuellement, se heurtent, dans le monde entier, aux valeurs et à la culture occidentale, en particulier européenne.

    C’est le cas de la culture islamiste intégriste qui, loin à présent d’être minoritaire, tend à prendre rapidement le contrôle du monde musulman et ne cesse sur notre propre sol de contester nos valeurs en particulier démocratiques, nos lois et nos règles en tentant d’imposer les leurs, souvent dans un esprit de revanche et de conquête.

    Les migrations de peuplement tendent à la modification rapide des équilibres démographiques  en leur faveur. Un travail de sape discrédite depuis trop longtemps notre histoire, nos valeurs et notre culture occidentale menacées maintenant dans leur essence même et sur nos propres territoires.

    Il nous faut à présent identifier ces valeurs et ces cultures dans ce qu’elles ont d’essentiel, d’universel, d’actuel et de commun, les préserver, les promouvoir dans et avec des pratiques économiques et sociales qui en sont issues, dans l’esprit d’une autorité retrouvée.

    Les préserver, les enrichir d’une approche orientale de valeurs à conjuguer librement et les promouvoir car la France et l’Europe n’existeront socialement, économiquement et politiquement qu’à partir d’une identité culturelle commune. Si nous ne voulons pas avoir à combattre pour la France et pour l’Europe, il nous faut éduquer et socialiser à partir et autour de nos valeurs et de nos cultures, de nos pratiques sociales régulées par le droit et par nos règles morales et éthiques qu’il faut inculquer aux nouveaux arrivants et rappeler à ceux d’entre nous qui les auraient oubliées.

    C’est à cette tâche prioritaire, à notre niveau de responsabilité et avec les moyens à notre disposition que nous devons nous atteler. Chaque Français doit être en mesure de relever le défi, c'est-à-dire de tracer des possibles et de transmettre, d’éduquer, de former, de socialiser. De comparer et de promouvoir nos systèmes de référence, car ils en valent bien d’autres, à commencer par l’estime, le respect de soi et la fierté de nos origines.

    Oui c’est à l’intérieur, et à l’intérieur seulement, d’un système donné de références qu’il faut savoir accueillir, demander, recevoir donner ou refuser.

    Oui, c’est à cette condition que nous pourrons rester libres et manoeuvrants, ouverts et bienveillants, conscients du poids de notre histoire et responsables de notre futur et de l’avenir économique et social de nos enfants.

    Les politiques prétendant à nos suffrages feraient bien de réfléchir à ce qui pourrait conduire les Français si les inquiétudes et les attentes de ce type n’étaient pas prises en compte.  

     

     

  • L'avenir

    Si l’avenir n’est inscrit nulle part, construisons le au présent !

     

    Les rationalistes croient avec Tocqueville que le système le plus démocratique est celui qui associe une solide  centralisation de l’autorité gouvernementale à une forte décentralisation administrative ; ils imaginent volontiers avec Max Weber que dans les sociétés qui ne sont plus structurées par des croyances religieuses, le « polythéisme » des valeurs peut être résolu par un processus de rationalisation qui tend à sélectionner les meilleures idées, les meilleures institutions et les meilleures pratiques sociales. (Ex : droit de grève, abolition de la peine de mort !) Bref, un espèce de passage obligé de la raison et de la forme dans lequel l’ordre se retrouve dans le désordre, quoi que l’on face l’on suit un chemin qui se trace lui-même. De toutes façons, nous serions déterminés.

     

    Mais cette sélection des pratiques et des valeurs « universelles » et universellement appliquées, peuvent elles encore s’opérer à l’heure de la globalisation et du heurt des valeurs et des cultures ?  Ces dernières fortement antagonistes,  bouleversent tous les domaines, démographique, économique, social, culturel, cultuel, dans une société de la communication immédiate qui ne laisse plus le temps de la réflexion et où prime la satisfaction du besoin individuel ?

    Le relativisme, voire la complémentarité des valeurs est-il encore possible dans un bain multiculturel où les valeurs occidentales entreraient en résistances face au brouillage des repères qui ont fait leur identité ? Les valeurs Islamistes, par exemple, peuvent elles faire l’objet d’un accommodement avec l’identité occidentale ?

    Sur quelles bases construire une démocratie élective à partir d’une société multiculturelle au sein de laquelle des cultures s’opposeraient avec violence ?

     

    Alors, avenir ou impasse ? Quelles expériences et pratiques gagnantes pouvons nous extraire de l’histoire  pour éclairer l’avenir ? Le présent peut il construire un avenir possible sans s’y référer ?

    Tocqueville a bien affirmé sa confiance dans « l’avenir, juge éclairé et impartial » mais c’était pour ajouter qu’il arrive « hélas ! Toujours trop tard ». La crise des subprimes en est l’exemple éclatant. Cet avenir là n’était il pas prévisible et n’était il possible au cours de ce présent passé, d’influencer un avenir que l’on savait compromis ?

     

    Le sociologue propose trois pistes pour ne pas s’égarer sur des chemins hasardeux.

     

    La première : Les idées sont le moteur de l’histoire contrairement à ce que pensait Marx qui penchait pour les intérêts matériels.

    La seconde : L’éthique de la responsabilité de Max Weber qui oblige dans une perspective libérale, la raison à prendre en compte les principes sur lesquels elle se fonde, n’empêche pas que ces principes demeurent des idées régulatrices et finissent par entrer dans les faits à long terme.

    La troisième : Le vrai et principal « danger » pour l’invariance démocratique provient de petits groupes idéologiques organisés, structurés et fortement motivés. Un groupe d’hommes et de femmes décidées peuvent changer l’avenir. La majorité silencieuse n’a pas la détermination nécessaire ni l’organisation pour y résister. La catastrophe pour une démocratie est lorsque le pouvoir élu par une majorité abandonne cette dernière, se laisse contraindre par ces minorités et oriente sa politique, son action, par goût du pouvoir, convention, ignorance, démagogie, en fonction des diktats de ces minorités.

    C’est la « chianlie » disait Charles de Gaulle ! Alors faut-il désespérer des idées, de la démocratie, du suffrage universel et de l’éthique de nos élus ? Allez savoir !

     

    Retenons avec malice, et une idée derrière la tête, qu’une minorité agissante peut très bien changer le cours des choses. Après tout ce que certains font, d’autres peuvent le faire. 

  • Altruisme

    Au mois d’octobre de cette année exceptionnelle, j’avais décidé d’aller « cultiver mon jardin » en postant ce que je considérai comme une dernière note : le quart de l’humanité.

    C’était sans compter sur quelques uns d’entre vous qui, par leurs questions pertinentes me poussent à aller plus loin.

    Un ami me dit : « Nous avons la même démarche. Reste à savoir si l’individualisme ne nous empêchera pas d’unir nos efforts.

    Et il rajoute :

    La balle est dans votre camp ! »

    Je vais donc répondre sur l’individualisme et vous invite à participer au « reste »

    Bonnes Fêtes à tous !

    L’individualisme exacerbé est une déficience due à une socialisation mal conduite. L’erreur fondamentale a été de considérer que l’Homme était en mesure d’adhérer, volontairement, aux principes sociaux qui démontrent que « le tout est plus grand que la somme des parties »  (Bertalanfy : principe n°1 de la « Systémique »). Ou si vous préférez que le « sujet », cher aux psychanalystes, pouvait volontairement faire taire sa « subjectivité », s’effacer devant l’intérêt de son groupe, admettre que son groupe devait s’effacer devant l’intérêt de sa nation et que sa nation devait s’effacer devant l’intérêt de l’espèce humaine.   

    Cette notion porte une autre appellation : l’altruisme. Nous pouvons donc dire que nous souffrons d’un déficit d’altruisme.

    L’égoïsme qui procède actuellement des rapports sociaux : rupture du lien social, en particulier intergénérationnel, multiculturel, négation et destruction des valeurs qui depuis 2000 ans ...au moins, structurent notre civilisation occidentale, ne laissent que peu d’espoirs à une évolution en douceur telle que vous la préconisez.

    En effet, l’autorité nécessaire pour obtenir un changement structurel profond, et non pas superficiel, dépend de trois facteurs : l’énergie, la compétence et le statut.    

    Nous pouvons aussi considérer que « l’histoire a peu ou pas de sens et qu’une poignée d’hommes, pourvu qu’ils le veuillent, peut la déterminer » (Poniatowski)

    Si le « chef » d’un groupe restreint ne possède que l’énergie, nous voyons ce que cela donne en Afrique. L’énergie plus le statut, pensez à Hitler, Staline etc.

    Vous pouvez, si vous êtes un peu mathématicien, situer votre organisation en examinant chaque facteur isolément, puis en les combinant. Avec un peu d’objectivité vous parviendrez à vous situer.

    Pour ce qui concerne notre groupe, nous pensons avoir une certaine « compétence sociale » concrétisée dans un projet qui espère pouvoir s’appuyer sur une « constitution internationale » Nous ne manquons pas d’énergie et, enfin nous pensons que la crise écosystémique qui se déroule sous nos yeux, est une chance nouvelle pour le « changement ».

    Mais ce changement va être brutal et nous ne sommes qu’au début de la crise. Personne ne sait « comment » nous en sortirons, dans quel état et quelles seront nos chances de survie en tant qu’individu, groupe ou espèce.

    L’enjeu est considérable, aussi nous tentons d’éclairer, de persuader et de convaincre de nous rassembler sur un « projet à élaborer ensemble » non pas pour « faire un peu plus de la même chose », mais pour un changement profond de nos attitudes et de nos comportements.

    Nous avons longtemps pensé que nous pouvions y parvenir par l’éducation et la socialisation et éviter ainsi la violence de la répression qui pourrait s’exercer sur les soubresauts ethniques, identitaires, communautaristes, politiques, cultuels, financiers, économiques etc. Nous n’avons pas fait école et, les institutions, les pouvoirs publics, ceux de droite comme de gauche, nous ont superbement ignorés c’est le moins que l’on puisse dire, sinon traité de fascistes. Aussi,  la barbarie est à nos portes, sinon déjà bien installée dans la cité et dans nos esprits.

    L’Etat, considérablement affaibli, tôt ou tard, réduira les libertés individuelles et fera usage de la répression, car ceux qui nous ont conduits dans cette impasse, ne voudront pas perdre une miette de leurs privilèges ou simplement de leurs avantages sociaux.

    Les grandes masses des pays du sud, en particulier musulmanes, conduites par des leaders inconscients, fanatiques, viendront se fracasser sur les murs de nos citadelles et, croyez moi, si nous sortons vivants de cet affrontement, nous aurons beaucoup de chance.

    Ce que vous proposez, si j’ai bien compris, c’est de nous unir pour « infiltrer » les institutions et faire acte « d’influence », faire « bouger les choses » de l’intérieur et par l’autorégulation des comportements sociaux. Je crains que ce ne soit pas suffisant. Pour notre part, nous pensons à un changement beaucoup plus radical. Les constitutions qui nous gèrent sont obsolètes et c’est à un mouvement profond, en particulier à partir de la sphère économique et environnementale, auquel il faudrait procéder.

    Pour cela il serait nécessaire de se rassembler, se rencontrer, élaborer un projet et surtout, le mettre en œuvre, car si les idées ne manquent pas, je constate, hélas, que peu de groupes sont en mesure de les réaliser.

    La balle est dans notre camp.