Eric Zemmour le projet Cygne Noir
« Les faits ne pénètrent pas dans l’univers où vivent nos croyances ; ils n’ont pas fait naître celles ci, ils ne les détruisent pas. »
J.F. Revel
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« Les faits ne pénètrent pas dans l’univers où vivent nos croyances ; ils n’ont pas fait naître celles ci, ils ne les détruisent pas. »
J.F. Revel
François, le Poverello d’Assise, engageait ses auditeurs à ne juger personne, faute de connaître tous les aspects d’une conduite, toutes les motivations d’un acte.
C’est déjà un conseil quelque peu dangereux à suivre dans la vie courante.
Il est impossible d’appliquer ce principe en histoire, en politique, dans les affaires où l’on doit, bien au contraire, tenter de se forger une opinion sur un personnage ou sur une époque, sur un politicien, sur un chef d’entreprise, en confrontant un maximum de points de vue, évitant par-dessus tout de les considérer de façon simpliste.
Rien n’est compliqué, mais tout est complexe !
- S’élever pour mieux voir
- Relier pour mieux comprendre
- Situer pour mieux agir
FCN
Et donc incapable de tracer une troisième voie diplomatique dans la crise ukrainienne, l’Europe, où plus exactement l’Union européenne, existe-t-elle encore ?
On apprend que l’Allemagne compte acheter jusqu’à 35 avions de combat F-35 américains pour équiper son armée. Berlin a en effet décidé de dégager une enveloppe exceptionnelle de 100 milliards d’euros pour moderniser son armée. Louable préoccupation dans le contexte actuel mais que dire du choix d’un fournisseur américain alors que d’autres pays européens, au premier rang desquels la France, propose un matériel équivalent, voire de plus grande qualité et technicité ?
Si elle se confirmait – ce qui semble être le cas –, cette décision serait un véritable camouflet pour la solidarité européenne et un très mauvais signe pour le projet franco-germano-espagnol SCAF (Système de combat aérien du futur) qui doit remplacer à l’horizon 2040 les avions de combat Rafale français et les Eurofighter allemands et espagnols.
Dans un tel contexte, comment imaginer la mise en place effective d’une réelle « défense européenne » débarrassée de son tuteur américain et véritablement indépendante ? Cette défense autonome est pourtant la seule chance de voir un jour exister une Europe qui soit une puissance capable de peser sur la scène internationale et de défendre ses propres intérêts sans être systématiquement à la remorque de Washington.
La question est posée à ceux qui prétendent, en France, à la fonction suprême !