Etat providence quelles frontières ?
Les citoyens européens sont très attachés à leurs systèmes de protection sociale, et reprochent à l'Europe de ne pas se préoccuper assez de social
Il convient de faire le point sur les relations entre politiques sociales et intégration européenne, et analyser dans quelle mesure la construction européenne a remis en cause les frontières et la nature même des États providence nationaux.
L'État providence s'est construit à partir de la délimitation d'une frontière nationale qui détermine qui peut être bénéficiaire de droits sociaux et qui ne le peut pas. Or la construction européenne a contribué à brouiller ces frontières nationales, et à remettre ainsi en cause l’un des fondements de l’État providence, sans parvenir pour autant à définir au niveau européen de nouveaux droits sociaux.
Étudier les relations entre citoyenneté sociale et citoyenneté européenne, entre la crise de l’État providence et la construction européenne, les problèmes liés à l’immigration incontrôlée, permet de mieux comprendre le système de gouvernement à plusieurs niveaux qui s’est mit en place en Europe en matière de politiques sociales.
Deux sujets provoquent de nos jours des émotions très fortes : le maintien ou la réforme de l’État-providence et la question des migrants.
Dans notre pays, les deux sont associés à la question de notre identité et, dès lors, difficiles à aborder uniquement par le biais d’une argumentation rationnelle, chiffrée et factuelle.
Comme si cela ne suffisait pas, les deux peuvent être fort liés, accroissant ainsi la complexité du débat.
Au cœur de ce débat, on constate parfois une forme d’alliance entre des positions anti-migrations et le souhait de préserver notre système social : les migrants seraient un poids trop lourd pour lui, et le mettraient en danger, par exemple en pesant davantage sur les prestations familiales car ils tendent à avoir plus d’enfants que les familles installées de longue date.
Par ailleurs, notre État-providence a atteint la limite de ce qui est finançable et durable ; y ajouter à ce stade davantage de charges et de déséquilibres nous précipite dans une crise de plus en plus profonde.
Dès lors, en réponse à ces deux questions une approche pertinente serait d’interroger l’accès à notre État-providence à tout nouvel arrivant.
La question est extrêmement sulfureuse dans l’état actuel du débat politique, car elle se résume en deux mots : préférence nationale.
Mais derrière cette question s’en cache une autre : est-il réellement pertinent d’être favorable au maintien de notre système social ?
Autrement dit, est-il profitable pour les individus et peut on réserver notre système social à des individus sélectionnés et selon quels critères ?
L'immigration constitue aujourd'hui une préoccupation centrale des électorats occidentaux. Bon gré mal gré, les forces politiques tâchant d'attirer leurs suffrages ont dû se positionner sur la question. L'exclusion de ce thème lors du grand débat national suffit toutefois à démontrer le malaise que continue de susciter son évocation. Dans un rapport récent intitulé «Immigration et préférences pour la redistribution en Europe», l'IZA (un institut de recherche allemand spécialisé dans l'économie du travail) est parvenu à établir que le rejet de l'État-providence est plus élevé dans les régions où les immigrants se trouvent en plus grand nombre.
Il n’y a pas à hésiter il faut stopper l’immigration pendant au moins 5 ans et ensuite, la réguler et la contrôler Afin de recevoir chez nous ceux que nous souhaitons recevoir et rien d’autre !
05 08 21
Francis-Claude Neri
Cygne Noir
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