Volontairement je n’ai pas répondu "correctement" aux interrogations de notre ami Daniel Schall qui nous disait : « Faut-il détruire Carthage ». Je n’ai pas voulu, une nouvelle fois, me lancer dans des explications sur les « interactions », les "rétroactions" et autres " fead-back positifs ou négatifs".
Ces mots Caton les répétait inlassablement au Sénat Romain sur les dangers de laisser la puissance punique se développer.
Tant est si bien qu’il terminait toutes ses interventions, (peu importe le sujet !) par cette célèbre formule: « Il faut détruire Carthage » (Carthago delenda est dans la langue de Tite-Live).
A l’inverse, Scipion Nasica, sénateur n’ayant pas vraiment l’esprit guerrier, concluait ses propres discours en prônant l’exact opposé (« nihil temere faciendum )
Caton parvient à convaincre le Sénat d’agir grâce à… une figue. En effet, il présente une figue fraîche aux Sénateurs: « Sachez qu’elle a été cueillie il y a trois jours à Carthage: voilà à quelle proximité nous sommes de l’ennemi! » Cette petite mise en scène suffit, suivant la légende, à décider de la troisième guerre punique.
En 2002, « Il faut détruire Bagdad » était une phrase qui revenait régulièrement dans la bouche des dirigeants américains. Le 5 février 2003, juste avant la déclaration de guerre à l’Irak, le secrétaire d’État américain Colin Powell ne brandit pas de figues devant les caméras, lors de l’Assemblée générale de l’ONU.
Non, il leur préféra une version plus moderne: une fiole!
Et cette fiole, affirma-t-il au monde entier, contient de l’anthrax, produit massivement en Irak. Il confessera plus tard que son contenu était en fait inoffensif.
Ce fut le cas ensuite avec la Lybie, la Syrie ! Il se trouve toujours un Caton qui appelle à détruire …ceux qui ne nous veulent directement aucun mal …principe de précaution parait il.
Rappelons-nous qu’il ne fallut pas beaucoup de temps pour que Rome fût détruite à son tour par les barbares et que les barbares sont à présent au Bataclan et dans nos rues !
Le cheval de Troyes est en place depuis un bon moment et n’attend que le moment propice pour agir !
Alors peut être faut il suivre l’avis de Poutine, plutôt que celui de BHL, et rechercher activement quels sont les vrais ennemis de l’Occident. Commencer par regarder du coté de l’Arabie Saoudite, du Qatar, du Koweit, des Emirats, de la Turquie etc.
Mais surtout ne faut il pas se préparer à défendre activement et sur TOUS les plans NOS territoires ? Et bien entendu régler au plus vite la question de leurs soutiens et complices objectifs au sein même de l’Occident !
Francis-claude Neri
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04 09 18