Nous sommes confrontés aux déficiences de régulation et de contrôle du système international.
Ce constat, fait depuis un certain nombre d’années par des analystes systémiciens, entre de plus en plus dans la pratique du plus grand nombre.
Cette prise de conscience inquiète une élite mondialisée et à juste titre. C’est son véritable pouvoir qui est en cause.
Les peuples en prennent conscience et s’interrogent sur les conséquences des interdépendances d’un monde multipolaire aux choix imprévisibles.
Un monde qui est redevenu celui des interactions fortes entre les nations, entre les domaines d’activité et entre les pratiques.
« Rien ne se fera plus que le monde entier ne s’en mêle » prédisait déjà Paul Valéry
Il est temps effectivement que les peuples s’en mêlent. Le Système mondial n’est plus régulé naturellement. Les élites le savent et sont consciemment responsables de ce déséquilibre.
Nous sommes devant un choix historique : soit nous nous chargeons de réguler et de contrôler le système mondial, soit nous laissons la « nature le faire »
Si nous ne voulons pas subir le sort des Dinosaures et survivre en tant qu’espèce. Il nous faut réguler le système et pour cela, le contrôler, c'est-à-dire en appréhender (comprendre) le fonctionnement.
L’indépendance dans l’interdépendance définie, pour la France, les Européens et le monde, l’objectif à atteindre. C'est-à-dire la faculté de choisir dans le domaine des possibles.
Nous voyons bien que les systèmes auto-organisés engendrent des déficiences de contrôle qui les rendent incapables de surmonter les défis qu’ils ont eux-mêmes engendrés (la finance avec la crise des subprimes par exemple )
Les réponses aux défis deviennent incohérentes car ces systèmes sont incapables d’apprendre des nouveaux comportements qui seraient plus efficaces.
Cette inaptitude au changement se résume à une seule hypothèse, celle d’une triple déficience de contrôle : au niveau de l’individu, au niveau des systèmes politiques, au niveau du système international.
Je considère que c’est au niveau de l’individu et de ses pratiques que nous pouvons intervenir en particulier à partir des attitudes et des comportements.
Il nous faut d’abord envisager et accepter que la plupart des gens ne soient pas prêts à être débranchés de la « Matrice » qui leur sert la soupe. Beaucoup d’entre eux sont étroitement dépendant du système et ils vont se battre pour le protéger.
Donc, pas question de leur dire qu’il faut abattre le système, mais leur démontrer que ce sont les pratiquants actuels et leurs pratiques qu’il faut remplacer. Ceux qui l’utilisent à leur profit exclusif, qui le dévoient, et qui nous empêchent de le faire évoluer.
Nous devons inventer d’autres pratiques et confier leur mise en œuvre aux pratiquants qui les ont « inventés ».
L’individu une fois en position de « changement » dans ses attitudes, ses comportements et ses pratiques, changera les politiques, et les politiques changeront alors les pratiques au sein Système.
Je ne vois pas d’autre méthode possible qui permette à l’espèce humaine de prendre en charge son avenir, sinon la guerre et l’auto-destruction des individus, des groupes et probablement de l’espèce
15 01 14
Francis NERI
Président de l’IESE
Membre du Collectif Racines