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Le systémicien - Page 450

  • Le combat pour l’égalité.

    Le véritable problème est posé sans ambiguïté :  l’Homme en tant qu’espèce et groupe, saura t-il se maîtriser, gérer, réguler, bref devenir adulte et responsable ?

    La liberté, précieuse et réelle, est devenue dangereuse car elle est de moins en moins soutenue par la connaissance, l’information et la responsabilité. Il en est de même pour la démocratie, les « Nouveaux Barbares » n’en ont que faire car ils ont faim. L’avenir devrait donc leur appartenir car ils n’ont rien d’autre à perdre que leur vie. Ne parlons plus de la solidarité, ce n’est plus qu’un vain mot.

    Pour nous Occidentaux, la réalité de la « Vraie Vie », chacun de nous la fabrique dans une relative et toute matérielle abondance et se moque de la réalité de l’autre

    Pouvons-nous alors créer ensemble des réalités nouvelles et les faire exister ? Probablement si nous adoptons une nouvelle approche :

    L'approche écosystémique, qui est une façon de distinguer à la fois l’homme et les hommes, sans que le premier ne dissimule les seconds, sans que les hommes ne masquent le « Vivant » dans sa globalité. L’homme peut se  percevoir comme une configuration d'interactions appropriées aux conditions de vie dans le contexte de « classe humaine » en association avec d'autres Hommes, qui forment et occupent avec lui, sa « niche écologique ».

    Dans l'explication cybernétique, dite « négative », l'examen des restrictions ou contraintes du système montre que seule une "réponse appropriée" aux différentes contraintes peut survivre, se développer et se reproduire, c’est la régulation.

    Dans sa réponse, l’individu, comme l’espèce humaine, doit abandonner les frontières intérieures qui l’enchaînent ainsi que  Sisyphe à son rocher et étendre son esprit vers le dehors, s’élever, prendre comme Jonathan le Goéland de la hauteur pour mieux distinguer, manœuvrer, appréhender, grandir.

    S’élever, relier, grandir pour l’individu et pour l’espèce, ce n’est plus « croître et multiplier », mais au contraire restreindre une population planétaire qui n’aurait, sinon bientôt plus, comme au temps préhistorique, qu’une seule finalité, se nourrir pour survivre, mal.

    Comment s’y prendre ? C’est relativement simple, Notre système Terre nous pose un problème majeur : la crise écosystémique.  Une série de défis sans précédents, apparemment insolubles dans le contexte international, institutionnel et technologique actuel. Il y a, d’autre part, un fossé immense entre le discours et l’action, pour ne pas dire une immense hypocrisie pour ne pas voir la réalité en face.

    Cette approche écosystémique de résolution des crises, sommes nous en mesure de la mettre en œuvre ?

    Aujourd’hui, sept crises majeures convergent vers le point de rupture et menacent l’ordre établi par la société globalisée :

    Crise énergétique, financière, économique, environnementale, climatique, alimentaire  et enfin démographique.

    Ces crises reliées entre elles, s’accumulent et sont accélérées par de nombreux  facteurs multiplicateurs : l’interactivité de la globalisation, la médiatisation,  l’idéologie guerrière, meurtrières et suicidaire des  groupes terroristes combattants pour « l’égalité », la résistance au changement des classes dirigeantes .

    Cette rencontre des crises, au sommet de leur courbes ascendantes, nous conduit au désastre. En identifiant les tensions, nous pourrions envisager de réguler  la crise systémique globale et mettre en place les changements  indispensables. Cela impliquerait une réflexion fondamentale sur le rôle spécifique du modèle de « développement » de la civilisation moderne occidentale dans la mondialisation actuelle.

    En attendant, rien ne va plus et il y a beaucoup de choses à changer; mais il s’agit avant tout de changer les règles du jeu en matière de démographie. La résolution des autres crises ne pouvant se faire qu’à cette condition. En effet, que constatons nous ? 

    « A l’échelle planétaire, une majorité croissante des travailleurs potentiels n’ont pas et n’ont aucune chance d’acquérir la compétence qui leur permettrait de produire quoi que ce soit qui puisse être utile à la minorité de “gagnants” des pays occidentaux industrialisés (Western Industrial Nations). Les “Winners” - machines, ordinateurs et automates aidant -n’ont plus désormais besoin de ces travailleurs sans compétences.

    Pas plus d’ailleurs que, dans un pays occidental industrialisé, les vrais gagnants, ceux qui ont la compétence d’être utiles, n’ont besoin des travailleurs de ces pays qui sont dépourvus de cette compétence. 

    Un (1) travailleur sur quatre (4) dans les WIN ne travaille déjà plus. Le quart des “gagnants”sont devenus aussi des perdants et la proportion des exclus augmente sans cesse. »[1] Bref, les manœuvres, les éboueurs, les couturières et les plongeurs de restaurant vont se recruter sur place et encore pour un temps et en quantité limitée.

    Depuis déjà, quelques années, dans son village planétaire, Yvan Illich nous expliquait que les trois classes sociales n’étaient pas obsolètes du tout, bien au contraire, mais que la classe du bas disparaîtrait dans un délais plus ou moins bref; celui pour lequel la classe du haut en aurait encore besoin comme force de travail, comme banque d’organe ou pour maintenir sa diversité biologique afin d’éviter la consanguinité ( ce dernier point se limitant aux meilleurs spécimens bien évidemment).

    Cette fameuse classe du haut n’aura, un jour, même plus besoin de la classe intermédiaire c’est à dire les techniciens et les technocrates qui peuvent encore les servir provisoirement.

    Six milliards d’hommes c’est déjà bien trop, alors neuf milliards ! 

    Si quelques guerres ne viennent pas en réduire le nombre. il faudra bien employer des méthodes plus radicales et ce ne sont pas les quelques « bien pensants » qui restent et qui auront vite compris ou se situe leur intérêt qui vont se battre pour ceux qui ont eu le malheur de naître en surnombre au mauvais endroit et qui seront mis au rebut.

    Pour que chacun vive à l’aise sur cette terre si belle et encore si pleine de vie, l’idéal planétaire devrait se situer autour de trois à quatre milliards, et encore ! Le reste est en excédant.

    Reste à savoir comment « ils » (le « ils » est plus commode que le « nous »)  vont s’en débarrasser ! La pilule ? Ce serait un moindre mal, je suppose que les Chinois s’en servent, mais à mon avis nettement insuffisant et encore réprouvé par la morale religieuse et la mentalité du « fellah ». La stérilisation idem cela fait trop IIIe Reich !

    Reste la guerre avec son lot de génocides, de vertueuses indignations et de repentances, de comportements héroïques et de sacrifices sublimes, de salut au drapeau en berne, de glorieuses épopées à raconter à « son » enfant et une culture nouvelle sur laquelle construire un nouvel avenir radieux et de juteux rapports pour la caste du haut.

    Entendons nous bien, la caste du haut ne se recrutera pas qu’en Occident, mais au sein d’une élite mondiale ou les questions de races, de religions ou de culture seront sans incidences.

    Préparez vous les « Winners ». C’est exactement ce qui devrait se passer et vous serez contents de vous en tirer ainsi. Croyez moi, les « autres » n’ont aucune chance… mais ne vont pas se laisser faire, cela va être très dur, le combat pour l’égalité est commencé !

    Bonne « chance » tout de même !

    Francis NERI



    [1] Pierre JC Allard « Agora Vox »

  • Le vivant et la beauté

    Aujourd’hui, parlons du vivant, parlons du vivant et de la beauté."

    Les frères Karamazoff " est le roman que je préfère chez Dostoïevski car on y parle à la fois de la condition humaine, du vivant et de la beauté. Bref, c’est un ouvrage qui « relie ».

    Sur les décombres de la cité vaincue par la peur et la haine, une fleur pousse, témoignage de la beauté du monde qui le sauvera.

    Oui « la beauté sauvera le monde ».La beauté sauvera le vivant. Ils sont inséparables car l’un et l’autre ne peuvent exister qu’ensemble et, c’est quand nous les séparons que la barbarie s’installe!

    Ceci dit, comment sauver la beauté ? Vous remarquerez au passage que je ne m’intéresse pas au pourquoi il faudrait la sauver. Les « pourquoi » m’ont toujours fatigué voire déprimé et jamais ils n’ont donné de réponse fiable. Pourquoi tu m’aimes ? Pourquoi la terre tourne ? Je préfère comment tu m’aimes, comment elle fait pour tourner ?!

    Donc, comment sauver la beauté et avec elle le vivant ?

    Vous allez dire que je me répète tout au long de mes chroniques. Sans doute, mais il s’agit d’apprendre aux hommes deux choses : La première c’est à voir et à penser autrement . Comme disait le renard au petit prince, l’essentiel n’est accessible que par le cœur, et dans « leur monde » celui des machines, du rationnel et de l’efficacité personnelle, apprendre à voir aussi avec le cœur n’est pas une mince affaire. C’est pourtant cela qui sauvera le renard, le petit prince, l’aviateur, le monde et le vivant. Cela vaut donc la peine de répéter sans cesse que notre premier devoir, c’est d’éduquer, former, socialiser à l’acquisition de compétences et de pratiques sociales écosystémiques. Les hommes qui apprennent à relier la beauté au vivant sont moins tentés de détruire l’un et l’autre.

    C’est à cette action de prévention par l’éducation pour laquelle je me suis engagé et investi depuis de longues années.

    Croyez moi, ce n’est pas suffisant. Les résistances, les corporatismes et les conflits d’intérêts sont si puissants que la plupart de nos « éducateurs » se contentent de prodiguer un « savoir » et encore, quel savoir !

    Ce n’est pas suffisant, mais nécessaire, car comme le vivant et la beauté, l’éducation et la remédiation sont également indissociables. 

    L’action de remédiation est le terme second de l’équation. Elle porte également sur les pratiques et les systèmes sociaux.

    Au delà, il ne resterait qu’une seule alternative : l’escalade de la répression, qui conduit au désastre les peuples, leurs « guides » irresponsables, la beauté et le vivant.

    Je ne puis croire à l’échec de l’humanité dans sa nécessaire mutation. Il n’existe nul déterminisme de ce type. Et si cela arrive, c’est que nous le voulons bien. Voyez vous, si certains d’entre nous ont su dénoncer les mauvaises pratiques et les systèmes défectueux,  ils ont, à un certain moment, renoncé à passer de la dénonciation à la proposition et de la proposition à l’action.

    Certains ont combattus, moi je n’ai jamais su nous dit G. Moustaki ».

    Moi je n’ai pas pu surenchérit, en substance, J. Chirac.

    Je vous l’avait bien dit nous proclame en quelque sorte  E. Morin.

    Passe, passe le temps ! Il est trop tard, pensent-ils tous sans l’oser avouer!

    Que faire si les « meilleurs d’entre nous » semblent jeter l’éponge de l’action  ! Et puis de quelle action s’agit-il surtout si la haine et le mépris de l’autre pour ses convictions sont à  exclure rigoureusement ?

    Il ne faut pas renoncer, au contraire, à persuader et convaincre par la socialisation, l’acculturation, l’éducation, la formation, l’animation etc. Mais je considère qu’il faut, au delà, inviter les hommes à lutter au quotidien à partir d’évènements clés pour sauver la beauté pour quelle sauve le monde.

    Par exemple, sauver la rivière qui traverse mon village, sa nappe phréatique polluée par des déchets et l’écosystème autour, qui nous fait participer du vivant et de la beauté. Une fois l’événement dans l’objectif, il convient de recueillir des informations, de les vérifier, les rapprocher, choisir celles qui apparaissent le plus pertinentes, en développer les conséquences et s’engager sur des solutions qui corrigent les dysfonctionnements constatés au sein du système concerné, dans ses rapports au système global et sur les pratiques à corriger.

    C’est à partir de ces constats qu’il faut éduquer ou rééduquer les hommes, voire les punir si leur faute est volontaire et changer les pratiques si elles sont nocives.

    Point n’est besoin pour cela d’incriminer un tel ou une telle, de dénoncer la droite ou la gauche, la religion, l’énergie nucléaire ou la mondialisation, l’idéologie de tel ou tel groupe social,  comme le font certains avec parfois une grave violence et des vaines polémiques .

    Mettre systématiquement en cause l’homme dans ses convictions, en tant qu’individu, ou en temps que groupe est une erreur et parfois une faute stratégique si l’on veut rassembler sur cela même qui devrait nous rassembler.

    Soyons « factuels » nous dit Philippe Poindron, un ami très cher !

    Reprenons notre exemple de la nappe phréatique et de la rivière et donnons lui un nom : Tricastin. Voilà un « événement qui devrait mobiliser l’ensemble de nos concitoyens et particulièrement l’univers « écologiste » et faire « l’union sacrée » autour des deux principes de base et de la méthode exposée ci-dessus et que, j’en conviens volontiers, je m’entête à présenter et représenter !    

    Qu’attendons nous pour nous emparer de ce fait, de porter sur cet évènement notre regard et notre main et de lui donner les réponses que nous brûlons de donner ?

    Francis NERI 

     
  • L'ordre écologique

    Notre construction de la réalité s’écroule chaque jour davantage et de plus en plus rapidement. Le point de non retour semble atteint. Chacun d’entre nous pressent plus ou moins confusément  que l’escalade et l’emballement symétrique entre les systèmes ont gravement compromis la stabilité et l’écologie du système général.   

    A force de séparer le sujet de l’objet, les hommes ont rendu la « réalité » inaccessible. Ce n’est pas que l’objet se venge, il rétroagit et rétablit un ordre différent. Les hommes faute d’avoir été capables de conserver  celui qui convenait fort bien à leur nature vont devoir payer très cher un rééquilibrage qui se fera en leur défaveur et à celui de leurs frères du vivant, animaux et plantes.

    Probablement qu’une terrible pression de nécessité fera s’écrouler notre construction de la réalité et nous constaterons qu’elle n’est pas celle que nous pensions. C’est donc à un nouvel ordre auquel nous aurons à nous adapter et à reconstruire : l’ordre écologique  !

    Je considère qu’il est encore temps d’apprendre à construire de nouvelles réalités, mieux adaptées aux évolutions du monde que nous avons provoquées.

    Nous avons à notre disposition un outil, un seul, l’écologie. Pas l’écologie que nous connaissons trop souvent comme compromise avec tous les extrêmes possibles et tous les bateleurs de foire, de droite, de gauche ou d’ailleurs.

    Je dirai, à nouveau, avec vigueur que l’écologie n’est ni de droite, ni de gauche, ni confessionnelle, ni ethnique, ni quoi que soit d’autre mais qu’elle accueille chacun, y compris le Pape qui rappelle et se souvient, avec nous, que le Christ n’était pas le dernier des écologistes. L’écologie est une et indivisible, elle est radicale et totale, c’est de tout temps la seule alternative possible. Parler d’écologie politique est tout au plus un pléonasme et pour ma part, je dirais que cela n’a pas de sens de l’enfermer dans un parti !

    Le véritable problème est ailleurs, l’Homme dans la minorité de son âme saura t-il se maîtriser, gérer, réguler, bref devenir adulte et responsable ?

    Mettre systématiquement en cause l’homme en tant qu’individu, ou en temps que groupe, est une erreur si l’on veut avancer et une faute si l’on veut rassembler. L’ individu et les groupes sont à éduquer, socialiser, sensibiliser, former, punir s’il le faut ; mais ce sont les systèmes corrompus et les pratiques déviantes qui doivent faire l’objet de toutes nos entreprises de remédiation. Les individus doivent être mobilisés et rassemblés avec toutes leurs énergies fortes de leurs convictions mises autour d’un projet de société ou le concept d’écologie serait dominant.

    Les hommes, qui au Liban, dans des temps lointains, ont dévasté les forêts de cèdres pour construire des cités et des navires avaient une excuse, ils ne savaient rien de l’écologie, le mot n’avait pas encore été inventé. Ils sont pourtant aussi responsables que nous du désastre qui se prépare

    Les hommes, qui à Rome, jetaient leurs congénères aux fauves dans leurs arènes avaient, peut être, une excuse, ils ne savaient pas, encore, que l’esprit des Chrétiens invitaient hommes, nature et animaux à la réconciliation. Ils sont aussi responsables que nous qui avons oublié, voire dénaturé, cet enseignement et bien d’autres.

    Depuis, nous avons tout de même fait des progrès, et je ne parle pas, bien évidemment, de progrès technologiques ou organisationnels nécessaires et essentiels, mais de progrès en terme d’humanisme puisque des hommes ( et j’entends en cela aussi des femmes) en sont encore porteurs.

    Aujourd’hui, il faut aller plus loin, en commençant par dépasser nos différences, sans nécessairement s’en enrichir. Les attentes et les besoins fondamentaux des peuples sont encore assez loin du réchauffement climatique, de la crise financière ou de l’énergie nucléaire que même les écologistes allemands ne contestent plus véritablement, tant l’angoisse de tous est grande devant la menace d’une crise énergétique qui les priverait de leur confort quotidien.

    « What counts is what works » Ce qui compte c’est ce qui marche disait Tony Blair

    Pour la plupart de nos concitoyens, le second EPR de Nicolas Sarkozy apparaît comme un moindre mal, voire une nécessité. Pas d’idéologie, aucune référence au passé ni même au futur proche, seule compte l’angoisse du présent, la menace de « l’autre » et la peur de manquer.

    La « vraie vie », c’est-à-dire la gestion quotidienne de leurs difficultés, emploi, pouvoir d’achat, logement, sécurité etc. intéresse plus les Français que les postures idéologiques liées à la mondialisation, à l’immigration, aux crises financières et énergétiques, au réchauffement climatique.

    Même la liberté, précieuse et réelle dans notre république laïque est devenue dangereuse car elle est de moins en moins soutenue par la connaissance, l’information et la responsabilité.

    Elle se laisse confisquer par des manipulations politiques, par l’arbitraire, par le mensonge, la mascarade et la confusion et, ce n’est pas la gauche idéale que nous décrivent les opposants à toute forme de libéralisme qui y portera remède, cette gauche là n’a probablement jamais existé et n’existera sans doute jamais.

    La réalité de la « vraie vie » chacun de nous la fabrique et c’est ce qui fait nos différences, cela semble entendu, enfin tant que les « nouvelles barbaries » ne viennent pas nous démontrer le contraire. C’est avec ce concept que nous sommes censés nous enrichir.

    Nous sommes quelques uns à « flairer » le piège, un restant de notre instinct de survie peut-être. Il est clair, pour nous, que le système ne fonctionne pas, ou plus, et ne peut fonctionner ainsi, même rafistolé.

    Fabriquons ensemble des réalités nouvelles et faisons les exister. A quelques similitudes près, cela peut marcher. Dans le cas contraire, cela revient à chercher une aiguille qui ne s’y trouverait pas dans une meule de foin virtuelle.

    J’ai pris pour habitude depuis de longues années de faire chaque semaine une recherche d’évènements et de les mettre en perspective en fabriquant la « réalité » actuelle et prévisible.

    Pour conclure, je vous y invite à l’aide du petit jeu ci-dessous !      

    Sommes nous tous d’accord ?

    Pour vous, lesquels de ces évènements sont les « réalités » prioritaires du moment ? Les plus urgentes ? Lesquelles sont pérennes et consensuelles pour l’action ? Permettent-elles de rassembler le plus largement possible ? Eclairent-elles l’avenir ? etc.…. !

    Vous pourriez ensuite les classer dans l’ordre des priorités que vous choisirez de leur donner en fonction de vos critères. 

    Si vous le voulez bien nous rapprocherons ensuite nos choix et si nous nous rencontrons virtuellement ou concrètement un jour, nous tenterons de rapprocher aussi nos points de vue, puis de dire une stratégie, une méthode et de nous donner des moyens et des objectifs.

    Recherches d’évènements

    1) Le pape Benoît XVI est parti en Australie samedi pour assister aux 23e Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ), souhaitant "réveiller les consciences" sur l'écologie, un thème qui sera très "présent" lors de ce rassemblement de milliers de jeunes catholiques.

    2) GRIGNY (AFP) - Le leader altermondialiste José Bové a annoncé dimanche le lancement du mouvement des semeurs volontaires, en marge de l'Assemblée générale du collectif des faucheurs volontaires qui se déroule de samedi à lundi à Grigny (Rhône).

    3) FARNBOROUGH (AFP) - Le canadien Bombardier a annoncé dimanche au salon de Farnborough, au Royaume-Uni, le lancement de sa CSeries, des avions moins polluants concurrents des plus petits Boeing et Airbus et qui intéressent déjà Lufthansa.

    4) PARIS - Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a ouvert dimanche la  rencontre interministérielle du Sommet fondateur de l'Union pour la Méditerranée (UPM) en appelant ses homologues à la coopération sur "de grands projets concrets" en matière de lutte contre la pollution ou d'amélioration des échanges entre les deux rives de la mer

    5) WASHINGTON (AFP) - L'administration Bush, qui venait de faire un timide pas en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique au sommet du G8, a décidé de reporter à plus tard toute régulation des émissions de gaz à effet de serre, attisant la colère des défenseurs de l'environnement

    6) PARIS (Reuters) - Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées place de la République, à Paris, pour sensibiliser aux dangers du nucléaire et promouvoir les énergies renouvelables.

    7) PARIS (AFP) - Pollution exponentielle, réchauffement climatique fragilisant la faune et la flore, salinité accrue: la Méditerranée nécessite un traitement en profondeur, qui pourrait bénéficier d'une impulsion nouvelle à l'occasion du sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) dimanche à Paris.

    8) PARIS (AFP) - L'ex candidate socialiste à l'élection présidentielle Ségolène Royal a affirmé jeudi après la mise à sac de son domicile, près de Paris être "sans doute suivie" ou "écoutée" et l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP) lui a suggéré de se procurer, comme à toute victime d'un cambriolage, une "aide psychologique".

    9) BRUXELLES (AFP) - La production industrielle a baissé en mai dans la zone euro de 1,9% comparé au mois précédent, enregistrant son plus fort recul mensuel depuis 16 ans, selon les données corrigées des variations saisonnières publiées lundi par l'Office européen des statistiques Eurostat

    10) WASHINGTON (Reuters) - Les autorités américaines ont présenté dimanche un vaste plan d'aide à Fannie Mae et Freddie Mac, les deux géants du refinancement de crédit immobilier, pour tenter de leur rendre la confiance des marchés financiers et de prévenir une nouvelle escalade de la crise financière. Quatre mois après avoir volé au secours de la banque Bear Stearns, les autorités américaines ont de nouveau mis un mouchoir sur leurs convictions libérales, en dévoilant des mesures destinées à soutenir deux firmes de refinancement hypothécaire menacées d'implosion.

    11) NEW YORK (AFP) - Etats-Unis: la crise du subprime provoque la plus grosse faillite bancaire en 24 ans La banque californienne Indymac, l'un des plus gros prêteurs hypothécaires américains, a été mise vendredi sous tutelle des autorités fédérales, devenant le plus important établissement bancaire à faire faillite aux Etats-Unis depuis 24 ans. Les autorités de régulation des caisses d'épargne, l'OTS, ont placé Indymac, aux actifs évalués à 32 milliards de dollars, sous le contrôle de l'institution fédérale garantissant les dépôts bancaires, la FDIC. La crise ne s'est pas arrêtée aux spécialistes du crédit immobilier: la banque d'investissement Bear Stearns s'est elle faite racheter cette année par sa concurrente JPMorgan Chase. Plus tôt dans la journée, les organismes de refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae ont connu une déroute boursière devant une montée des inquiétudes des marchés sur leur capacité à faire face à leurs engagements. Pour l'ensemble du secteur bancaire, la crise financière s'est soldée par plus de 300 milliards de dollars de pertes et dépréciations à ce jour.

    12) WASHINGTON (AFP) - Le candidat démocrate à la présidentielle américaine Barack Obama s'est prononcé lundi pour le retrait du plus gros des troupes américaines d'Irak à l'été 2010, tout en indiquant vouloir le maintien pour une période indéterminée d'"une force résiduelle" pour combattre Al-Qaïda dans ce pays. Il a également promis qu'il ne chercherait pas à maintenir des bases militaires permanentes en Irak s'il était élu président en novembre.

    13) PERTH (Reuters) - Le prix du pétrole reste stable aux alentours de 145 dollars pour un baril lundi avant l'ouverture des marchés européens, les craintes sur l'approvisionnement restant la principale inquiétude des marchés.

    14) TEHERAN (AFP) - Téhéran et le géant russe Gazprom ont conclu dimanche un accord de coopération pour le développement des champs gaziers et pétroliers iraniens, quelques jours après que le groupe français Total eut jugé trop risqué politiquement d'investir en Iran.

    15) PARIS (AFP) - Douze militants de Greenpeace ont été arrêtés après avoir déployé dimanche matin une banderole sur la Tour Eiffel pour fustiger la politique nucléaire de la France, au moment où s'ouvrait le sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée, a annoncé la police à Paris.

    16) PARIS (AFP) - La Bourse de Paris a de nouveau fortement chuté de 3,09% vendredi, affichant une perte d'un quart de sa valeur depuis le début de l'année, dans un marché miné par la crise financière venant des Etats-Unis, le pétrole cher sur fond de tensions avec l'Iran.

    17) YALTA (Ukraine) - L'économie mondiale reste coincée "entre la glace de la récession et le feu de l'inflation", déclare Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international. Les économies émergentes vivent une croissance confortable bien que l'inflation, liée à la hausse des prix du pétrole et de l'alimentation, demeure un sujet d'inquiétude, a-t-il dit. Dominique Strauss-Kahn a relevé que les pays émergents réagissaient plutôt bien à la crise.

    La bonne nouvelle, c'est qu'après des décennies de cycles en dents de scie, les économies émergentes émergent vraiment, évoquant l'Inde, la Chine ou l'Afrique du sud. L'inflation demeure un "vaste problème", une "question de vie ou de mort", qu'il impute aux importations de produits pétroliers et alimentaires.

    18) PARIS (AFP) - Un parterre sans précédent de dirigeants étrangers, dont le controversé président syrien Bachar al-Assad, a assisté lundi sur les Champs-Elysées à un défilé du 14 juillet hors normes,

    19) BERLIN (AFP) - La chancelière allemande Angela Merkel a estimé que l'Allemagne ne pouvait renoncer "totalement" à l'énergie nucléaire, alors que le pays s'est engagé dans la fermeture de ses centrales, dans une interview au journal dominical Bild am Sonntag (BAMS). Nous n'allons pas pouvoir garantir notre approvisionnement (énergétique, ndlr) dans le respect de nos engagements climatiques dans un délai prévisible sans recourir du tout à l'énergie nucléaire", a dit la chancelière conservatrice. Néanmoins, "je ne crois pas que nous pouvons régler les problèmes climatiques avec la seule énergie nucléaire, aussi nous devons continuer à développer intensément les énergies alternatives".

    20) TOYAKO, Japon (Reuters) - A l'occasion des discussions élargies du G8 sur le climat, les plus gros pollueurs de la planète sont convenus de la nécessité de fortes réductions des émissions de gaz à effet de serre (GES) mais les divergences entre pays développés et émergents les ont empêchés de fixer des objectifs précis.

    Francis NERI

    14 juillet 08