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Le systémicien - Page 89

  • L'humanité n'a pas de plan

    L'humanité n'a pas de plan, si jamais elle avait eu un plan ça se saurait.  Malgré cela l'histoire a permis à des systèmes d'émerger.

    Aucun de ces systèmes n'a jamais été vraiment bon, ni totalement efficace, ni entièrement bien, ni entièrement mal intentionné.

    Jusqu'ici il existait plusieurs manières d'en mesurer les qualités et les défauts, mais la guerre avait toujours été le moyen ultime de donner, sur au moins un critère, une conclusion objective à la comparaison...

    Il y a des naïfs qui y croient mais en général les bonnes idées servent principalement, voire uniquement trop souvent, à manipuler les masses.
    C'est en quelque sorte la carotte mais le bâton n'est jamais très loin et il s'abat toujours sur les mêmes, sauf depuis qu'on s'est cru capable de construire un système dans lequel aimer l'autre deviendrait le dogme et entretenir un mythe positif de sa différence, le culte.

    Dans un tel système on remplace les luttes verticales par les luttes qu'on voudrait les plus horizontales possible.

    Encourager des différences spécifiques, choisies, minoritaires, tout en inhibant les manifestations d'une identité majoritaire consensuelle et faire en parallèle du territoire un concept, c'est à dire une carte, tout en prétendant faire de l'individu un concept aussi, en parlant de citoyenneté, de laïcité, de genre, tout en invitant ces différences socialement incompatibles à "vivre ensemble", relève du domaine de l'injonction paradoxale et ne peut qu'aboutir à des tensions, des replis, des éclatements et des partitions.

    De ce point de vue la violence n'est qu'un révélateur, un symptôme, le mal est ailleurs et il est profond.  Il faut donc imaginer et craindre que les solutions ne pourront être que radicales et probablement violentes, d'autant plus violentes qu'on aura plus attendu.

     

    François Amsallem
    24 10 20

    Francis-claude Neri

    http://semanticien.blogspirit.com/

     

  • Israël et les arabes

    Les arabes étaient depuis des siècles en Espagne et ils furent virés, exterminés ou convertis

    Malheureusement les juifs avec.

    Mais ces derniers étaient et sont toujours comme culs et chemises avec eux

    Charlie Lebeau

    C'est VOTRE interprétation Mais il me semble que la réalité est plus complexe. Pour ma part, je considère qu’Israël EST le fer de lance de l'Occident au moyen orient et que malheureusement depuis 1973 (en gros) la France ne soutient plus Israël pour des raisons purement pétrolières. Les grands responsables en sont Giscard et son premier ministre de l'époque : Chirac.

    Ils signèrent le fameux pacte "immigration contre pétrole", le regroupement familial etc.

    Ce sont eux les « responsables et coupables » du désastre actuel ...le drame c'est que comme bien d'autres ils mourront tranquillement dans leur lit ...pour l'un d'eux c'est déjà le cas et avec les « honneurs de la « nation » !

    Dans la guerre qui vient contre un certain monde arabo-musulman et va déterminer NOTRE avenir, l'alliance avec Israël sera déterminante ....Eux connaissent bien l'ennemi et savent pourquoi et comment il faut le combattre.

    Mais l’alliance avec Israël, et la réalité du monde qui vient, ne pourra se faire si nous continuons à placer au pouvoir des individus qui ne pensent qu’à poursuivre l’effondrement de l’Etat, le dévoiement des élites, les dérives gauchistes, mondialistes et islamistes.

    Il nous faut appeler massivement à des actions « citoyennes, civiques et civiles » de soutien à la poursuite des objectifs qui permettront l’accès au pouvoir des « patriotes » et « souverainistes » en faisant fi de la concurrence entre les partis politiques.

    C’est notre seule chance de survivre en tant qu’individu, peuple, nation au cataclysme qui vient !   

    18 10 20

    Francis-claude Neri

    http://semanticien.blogspirit.com/

     

  • La carte et le territoire

    La célèbre phrase “la carte n’est pas le territoire” ne vient pas d’un géographe, mais du fondateur de la “sémantique générale”, Alfred Korzybski, dans les années 1930.

    Elle signifie que la représentation ne peut pas être ce qu’elle représente, parce que sa fonction même est d’appliquer des filtres pour rendre cet objet intelligible.

    Elle exprime un espoir : le monde est toujours plus riche que ce que vous croyez ; il existe toujours d’autres possibilités que celles que vous pouvez percevoir et même concevoir ; il y a toujours quelque chose à découvrir.

    L’expression sensible du monde livrera toujours autre chose que sa simulation ou sa représentation. Mais la nouveauté d’aujourd’hui tient peut-être à ce que désormais, l’inverse est aussi vrai.

    On vit dans les cartes de mondes virtuels ; on l’enrichit ; on la partage ; on la clique ; on la tisse avec le territoire sensible; on la déforme pour imaginer et débattre d’avenirs possibles…sur Facebook et bien d’autres « réseaux ».

    Et ce sont nos « avatars » qui vivent et interagissent au point que nous hésitons à rencontrer « l’autre » réellement et construire du réel « avec » lui 

    Serions-nous l’interface intuitive entre la réalité et sa transposition ?

    Voyons nous avant les autres que les anciennes représentations ne fonctionnent plus  et que les nouvelles n’ont pas encore pris corps 

    L’art du cartographe virtuel serait il de saisir la nature des changements qui flottent encore confusément dans l’atmosphère d’une époque, de s’en emparer et par la magie de son art, entre autre de la communication, les rendre réels ?  

    Nous sommes devenus des « cartographes » des fabricants de territoires.

    Nous inventons la réalité, voulons rendre compte du monde « nouveau » qui naît sous nos yeux, en dégager les principales tendances, les courants et contre courants.  

    Mais de ce magma en ébullition, nous pensons offrir une copie objective. Il n’en est rien. Nous  réinventons une vision du monde.

    Ce qui ne veut pas dire que notre monde n’est pas important,  mais la « réalité » du monde réel est mouvante, multipolaire, complexe et elle correspond rarement avec la notre. 
    L’homme n’arrive pas à recréer le lien entre la carte qui figure le territoire  et le territoire lui-même. Rien de surprenant : « Le mot n’est pas l’objet », comme «  la carte n’est pas le territoire ».

    Le monde est toujours plus riche que ce que nous croyons.

    La carte donne les clés pour entrer dans le territoire et constitue une des grilles de lecture possibles pour le comprendre.

    C’est une représentation située entre la réalité et l’image mentale, l’interprétation visuelle du cartographe dont le cerveau opère des choix.

    Il voit le terrain et en lit les matières premières fondamentales pour produire la carte, influencé dans son approche par son système de valeurs et de connaissances.
    Ce qu’il décrit n’est pas ce qu’il voit. Son « interprétation » exagère, en forçant le trait, les phénomènes qu’il souhaite mettre en valeur.

    Dans sa vision du monde, l’essentiel est que l’image qu’il en donne fasse comprendre les enjeux politiques de la régulation et du contrôle d’une région, d’un groupe, représente les désirs de puissance, les alliances possibles ou incertaines,  les conflits culturels, économiques, écologiques, les migrations, les occupations de territoires stratégiques ; bref, tout ce qui structure la rapide recomposition de ce monde en émergence et préfigure les conflits à venir.

    De tout temps, les hommes ont cherché à représenter la réalité de leur environnement. Pour autant, toute représentation du monde ne déforme t’elle pas sa réalité ?

    Un sondage d’opinion au cours d’une élection est une « carte ». Mais  « la carte  n’est pas le territoire ». Elle en est tout au plus une représentation ou une « perception ».
    Cette carte n’offre aux yeux du public que ce que le sondeur  (ou ses commanditaires) veut montrer. Elle ne donne qu’une image tronquée, incomplète, partiale, voire trafiquée de la réalité.
    Voilà de quoi sonner le glas des illusions de cette partie du public qui lit la carte des sondages comme un fidèle reflet de ce qui se passe sur le terrain.
    Tous ces « sondages »  font l’objet d’une pensée et d’une construction minutieuses, chacun de leurs éléments étant soigneusement choisi : certains sont renforcés, d’autres disparaissent. Sur le chemin qui le mènera du territoire à sa représentation, le sondeur  n’évitera pas les pièges, supprimera ou dissimulera les objets qui le gênent et en caricaturera d’autres susceptibles de servir son message
    La carte offre une représentation tronquée de la réalité, sur laquelle on ne peut tout transposer. Son créateur synthétise, simplifie, renonce. Il sélectionne, de manière théoriquement raisonnée, les éléments qu’il veut cartographier, mais en réalité son choix découle de l’état de ses connaissances, de sa sensibilité et de ses desseins... Il propose un document filtré, censuré, qui témoigne plus de sa manière de concevoir le monde que d’une quelconque image transposée.
    La carte, envisagée comme instrument politique, constitue par excellence le lieu de toutes les manipulations, des plus grossières aux plus subtiles. Discrète, apparemment inoffensive, elle peut ainsi se transformer en redoutable instrument de propagande que les puissances étatiques et économiques contemporaines utilisent sans scrupule pour imprimer leur vision idéologique. Les petits arrangements avec la vérité servent alors la raison d’État.

    Ceux qui servent cette « raison » d’Etat sont rodés à cet exercice depuis une éternité et depuis une cinquantaine d’années les outils qu’ils emploient sont de plus en plus sophistiqués.
    Alors avons-nous encore une chance de rester libres, conscients et « maneuvrants ».
    Saurons-nous imposer notre vision du monde, un monde virtuel à transposer dans le réel ?
    C’est le moment de se poser la question et surtout d’y répondre !  
    NOS réseaux seront incontournables, ils feront la différence par la connaissance des « systèmes », de leurs interactions, de la modélisation « horizontale » et à partir du « local » !

    La carte mentale qui me fait « bouger » : La France peut rapidement ressembler au Liban. Dans certaines « zones » en France c’est le cas, et « l’appariement sélectif » est en cours comme dans « Le camp des saints ». 
    Il faut imaginer notre fin possible, en tant qu’individu, groupe, voire espèce, par simples « rétroactions »

    Francis-claude Neri

    http://semanticien.blogspirit.com/

    11 10 20  

    Librement inspiré d’un article consultable dans les archives du Diplo via le lien :
    http://www.monde-diplomatique.fr/2006/02/REKACEWICZ/13169