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Education et socialisation - Page 31

  • Petit essai politique

    « La politique devrait palier à une insuffisance de régulation, de contrôle et de rétroaction négative c'est-à-dire qui libère la pression au niveau de l’individu, du groupe, de l’espèce »

    Francis NERI

    La politique ou plutôt l'art politique de la conduite des collectivités humaines, devrait faire en sorte que les individus appartenant à une collectivité dégagent des fins, imaginent des actions, choisissent des décisions et les inscrivent dans le réel.

    Mais cet art, nécessaire à la régulation et au contrôle de l’aventure humaine, n’arrive pas en pratique à échapper au diktat implacable du Néo-Empire.

    Comme aux temps de la lutte révolutionnaire de Lénine, dure, excessive mais nécessaire, compte tenu du contexte de l’époque, notre société occidentale et démocratique, se transforme à présent en une dictature de quelque uns.

    Une oligarchie brutale éliminant de sang froid plusieurs millions d’hommes, qui s’affadit, régresse en une bureaucratie de type "Bruxelloise", apathique, tatillonne et médiocre.

    Comme l’Empire soviétique elle s’effondrera dans le néant, et pour les mêmes raisons, après avoir provoqué la mort de millions d’individus, un désastre écologique, économique, social.

    En réponse aux menaces du futur, le Politique, sous la coupe de l’Empire, étale ses échecs du passé et du présent.

    Il en résulte :

    • La décomposition et la descente vers le chaos de la démocratie, gangrenée par des élites ni régulées, ni contrôlées, ni sanctionnées pour leurs dérives, et qui échappent au contrôle des citoyens.
    • L’absence de progrès dans la lutte contre la faim, la surnatalité, le sous développement; lesquels conduisent à l’affrontement général, sous fond de conflits d’ordre culturels, ethniques et cultuels.
    • La disparition des politiques d’éducation et de formation permettant l’évolution des hommes et qui sont les facteurs essentiels du développement.
    • L’inefficacité d’administrations, à maîtriser l’anarchie des minorités, des clans, des mafias et des groupes de pression, malgré la multiplication de leurs troupes pour des contrôles sans suite, et sans sanctions véritables. 

    Certaines des collectivités humaines sont parvenues à s’assurer des niveaux de consommation, de liberté, de participation, et d’égalité inconnus jusqu’alors. Il est certain que s’en est terminé.

    Malgré l’acharnement du Néo Empire à vouloir nous faire surconsommer et envahir la planète de nos déchets il va nous falloir nous habituer à une croissance zéro, voire à la décroissance, en particulier démographique, si nous voulons survivre et conserver une relative qualité de vie.

    La réponse politique au problème ainsi posé à l’humanité est d’ordre global et systémique. Il lui faut régler la question de l’interaction des trois insuffisances de régulation et de contrôle qui sont la cause des ruptures d’équilibres qui entrent en cohérence, se cumulent et se renforcent.

    1. Insuffisance de régulation et de contrôle, déséquilibre au niveau de l’individu entre ses structures nerveuses profondes, qui sont le siège de l’affectivité, et son néocortex qui, assurant encore mal le contrôle des pulsions ancestrales, met à la disposition de ces pulsions le pouvoir du langage et de la symbolisation. Comme nous ne pouvons attendre un million d’années au moins que l’évolution y pourvoie, il n’y a que l’éducation, l’enseignement, la formation, la socialisation adaptées aux « bulles temporelles » et aux contextes locaux qui puissent faire progresser l’individu de manière démocratique.
    1. Insuffisance de régulation et de contrôle, déséquilibre au niveau des systèmes politiques nationaux censés assurer l’intégration et la coordination des activités nationales et internationales. Ils ne possèdent aucune emprise sur leurs environnements, aucune capacité de régulation même à court terme, sont impuissants à maîtriser les très rapides transformations sociales et n’arrivent pas à projeter des buts et des finalités sur le long terme.
    1. Insuffisance de régulation et de contrôle, déséquilibre au niveau global de l’interaction entre les nations dont certaines sont détentrices d’un pouvoir économique, industriel, financiers et de destruction considérables. Dans les drames de l’histoire humaines, les révolutions, les guerres, la chute des Empires se retrouvent toujours imbriquées, en cohérence et se renforçant l’une l’autre, ces trois insuffisances.

    Et toujours à un moment donné des hommes qui veulent assurer leur pouvoir de dominance comprennent la nature du problème et l’exploitent à leur seul profit jusqu’à l’implosion de l’Empire qu’ils ont créé.

    Ce sont ces hommes qu’il faut repérer, identifier et écarter des pouvoirs, de tous les pouvoirs.

    Il est vital d’écarter ces hommes et leurs pratiques qui pourrissent tous les systèmes et par conséquence tous les hommes et l’ensemble du système global, notre bien commun, notre planète.

    Des groupes d’hommes qui, consciemment ou pas, nous empêchent de faire évoluer ensemble à la fois l’individu et la collectivité humaine.

    Rien ne pourra être construit qui ne soit durable sans ce nécessaire travail de salubrité publique. Alors commençons sans plus attendre.

    Francis NERI

    17 06 14 

  • Immigration

    Il faut se méfier des immigrants d'hier et de demain.

    Si nous renonçons à les acculturer, à les assimiler, à leur faire adopter nos codes, nos lois et nos valeurs, nous devons craindre qu'ils ne nous remplacent.

    Loin de chercher à se fondre dans la civilisation des pays d'Occident, ils s’organiseront en minorités pour développer leur culture et maintenir leur identité, car ils auront cessé d’être fascinés par les valeurs du Nord.

    Comment alors se comprendront et se comporteront les sociétés jeunes issues du Tiers monde et les sociétés mûres, âgées de l’Occident avec en souvenir leurs siècles de progrès ininterrompus. 

    Nous trouverons d’un coté des sociétés violentes, passionnées, possédées par leurs religions et leurs religieux, se disant incomprises et depuis trop longtemps exploitées. 
    Les autres, et en face, sceptiques, techniciennes, éprises de sécurité et de confort, individualistes, centrées sur leurs possessions matérielles. 

    Ces dernières sauront t’elles engendrer une foi dans l’avenir qui permette un meilleur partage et une plus grande paix entre hommes de bonne volonté ?

    Francis NERI
    (Les chemins de l’avenir. 1984)

  • Un monde multipolaire

    Le monde est « multipolaire » ! Cela signifie, dans les faits que l’Empire Américain doit partager son influence sur le monde. 

    Mais l’histoire récente, ou lointaine, nous enseigne que le puissant ne renonce pas facilement à ses privilèges, surtout lorsqu'il comprend que le monde n’est pas seulement un « système » multipôles mais que ses éléments interagissent entre eux et donc sont interdépendants. 

    Mais il faudra nous dire en quoi le patrimoine de tous les hommes n’est pas la somme de ceux des individus et des Etats, mais qu’il est plus, fantastiquement plus ! 

    On nous a déjà fait le coup avec la « mondialisation heureuse » les peuples en sont revenus !

    Sinon ces interactions risquent fort de devenir violentes …voire destructrices. Elles devraient donc être contrôlées et régulées car elles recouvrent de formidables enjeux politiques, économiques, sociaux.

    Le problème c’est : par qui et comment ?

    Concrètement, cette interdépendance exige que ces pôles apprennent à gérer un patrimoine commun :

    • Pétrole et matières premières
    • Bancs de poissons des eaux territoriales
    • Cultures des terres agricoles

    Mais pas seulement !

    Le monde souffre de trois insuffisances de contrôle : au niveau de l’individu, au niveau des systèmes politiques, au niveau du système international [1]

    • La déficience individuelle nait des relations entre l’affectivité et les facultés intellectuelles.
    • La déficience des systèmes politiques prend à la fois la forme d’une impuissance dans la maitrise de ces systèmes et d’une insuffisance dans le processus d’élaboration de leurs objectifs tournés essentiellement vers leurs intérêts propres. Les « pratiquants » sont devenus incapables de gérer autre chose que leur survie.
    • La déficience du système international est la conséquence d’une absence de régulation globale, ce qui n’offre aucune protection contre la guerre.    

    L’interaction  de ces trois déficiences de contrôle, aux niveaux individuel, national et global permet de comprendre que  l’humanité  ne maîtrise pas l’Histoire et qu’une poignée d’hommes peut la déterminer …à leur unique avantage.

    Une nouvelle grille de lecture est elle possible ? L’interprétation du passé et du présent offre t’elle un fil conducteur pour décrire un avenir possible ? 

    Probablement si nous savons apprendre de nos erreurs et de nos échecs aux trois niveaux de nos « insuffisances » : personnelles, de groupes, planétaires.

    Nous devrons démontrer que nous savons apprendre du passé et acquérir de nouveaux comportements adaptés aux défis que nous nous adressons.

    Nous devons apprendre à contrôler pour pouvoir réguler, outre notre patrimoine commun cité ci-dessus :

    • La finance internationale
    • L’Economie
    • La démographie
    • L’Education et la Socialisation

    Et « inventer » une instance internationale capable de porter les sanctions appropriées en cas de mauvaises affectations et utilisations des richesses produites, de paupérisation des peuples 

    et de conduites génocidaires par leurs dirigeants. 

    Francis NERI

    Président de l’IESE
    Membre du collectif Racines

     

    Le 19 04 14



    [1] Lesourne « Les systèmes du destin » (Dalloz)