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Europe et Euro - Page 13

  • Philippe Séguin

    « Un regard lourd et désapprobateur sur ce que la droite est devenue »

    Gaulliste social, Philippe Séguin, partisan emblématique du "Non" au référendum sur le traité de Maastricht, ancien président de l'Assemblée nationale (1993-1997) et ancien président du Rassemblement pour la République (RPR), Philippe Séguin s'est éteint le 7 janvier 2010.

    Que reste-t-il de ses combats politiques ?

    Philippe Séguin a tenté, en vain, d’empêcher qu’une exception française soit éradiquée : l’existence d’un mouvement gaulliste, transcendant le clivage droite-gauche. En quelque sorte, Jacques Chirac, Edouard Balladur et Alain Juppé souhaitaient mettre la droite française aux normes internationales dès 1989 en rapprochant le RPR de l’UDF, sachant que c’est globalement sur les idées de cette dernière que devait se faire ledit rapprochement.

    Aidé par Charles Pasqua, Séguin s’est battu corps et âme, parvenant même à devenir président du RPR en 1997.

    Il a échoué, le RPR fusionnant avec l’UDF en 2002 dans l’UMP. La question européenne était l’une des clefs de ce rapprochement. Un RPR gaulliste avait évidemment tout pour s’opposer au traité de Maastricht.

    Séguin et Pasqua furent à deux doigts d’empêcher sa ratification en 1992, emmenant avec eux les plus gros bataillons des adhérents et de l’électorat du RPR. Pendant que Chirac, Balladur et Juppé se prononçaient pour le "Oui".

    Du moment que le mouvement gaulliste avait disparu en 2002, Séguin a quitté la politique, expliquant clairement dans ses mémoires que cette disparition en était la cause.

    La bataille de Maastricht a été la première étape d’un processus qui a façonné la nouvelle géographie politique et idéologique que nous connaissons depuis 2017. Pour une bonne part, la carte du "Oui" de 1992 se superpose avec celle du "Oui" du référendum de 2005 et celle du macronisme aujourd’hui.

    Pareil pour la carte du "Non" de 1992 et 2005 et celle de ce que Jérôme Sainte-Marie nomme le "bloc populaire" (versus le "bloc élitaire") depuis 2017.

    Il n’est donc pas étonnant que parmi ceux qui refusent l’Union européenne telle qu’elle a été construite depuis trente ans, beaucoup se retrouvent dans un personnage qui, pour l’essentiel, a fait figure de visionnaire.

    A droite, il n’a pas été écouté. Je pense même trahi. Toutefois, des hommes se réclamant de lui et dont il avait été proches ont été à la manœuvre notamment dans le quinquennat Sarkozy. Alors que François Fillon était Premier ministre et souhaitait un plan de rigueur drastique, c’est Henri Guaino, conseiller spécial du Président (et qui avait mis la main à la pâte pour le fameux discours du 5 mai 1992), qui a influencé Nicolas Sarkozy dans un sens tout à fait différent, symbolisé par le discours de Toulon.

    Fillon et Guaino avaient, tous les deux, été proches de Séguin et pourtant ils préconisaient des solutions aux antipodes. Philippe Séguin ne s’est pas exprimé à l’époque. Personnellement, je considère qu’il était en phase avec Henri Guaino.

    Aujourd’hui existe-t-il encore de Séguinistes ? A part Patrick Escudier et moi !

    18 08 20

    Francis-claude Neri

    http://semanticien.blogspirit.com/

  • Agir local penser global (total)

    Un ami asiatique nous dit :

    « Le civisme chez nous va au-delà d’un simple respect de la loi, il comprend un respect de la collectivité, d’un ordre social, supposant une connaissance des droits et devoirs de chacun. 

    Les sociétés réticulaires, venues d’Asie redonnent vie aux notions de lien local, de connexion de proximité immédiate, de lien de voisinage.

    La très grande force des sociétés réticulaires est de reproduire l’organisation des réseaux neuronaux rencontrés en sciences cognitives.

    Les réseaux neuronaux parviennent à résoudre des problèmes extrêmement complexes par leur organisation globale, en appliquant des lois très simples au niveau de leurs cellules élémentaires limitées à leur voisinage immédiat. 

    Ces capacités d’action collective parfois étonnent positivement, parfois effraient. Elles ne sont pas une légende ou un préjugé, elles correspondent à une réalité sociale.

    La coordination entre les réactions locales de la « grappe » familiale et sa contribution au réseau global s’en trouve démultipliée et accélérée. La coordination avec nos proches devient plus rapide et plus profonde, se propageant à l’ensemble du réseau. » 

    « Agir local penser global », nous pouvons aussi le dire ainsi ! Et çà n’a rien d’asiatique ou plus précisément c’est surtout une question de structure et d’organisation ; et bien entendu la notion d’altruisme réciproque, qui elle n’a nul besoin de la structure oppressive d’un pouvoir « total » pour ne pas dire totalitaire. 

    Pour créer le futur que nous imaginons il faut penser hors de l’ordre, sinon nous faisons encore et toujours de la même chose.

    Trois non axiomes :  
    1) activisme fractal à toutes les échelles.
    2) ne pas opposer le concept et la pratique.
    3) penser la totalité à partir du local et le local à partir de la totalité (aller-retour permanent entre les deux) 

    Francis-claude Neri

    http://semanticien.blogspirit.com/
    07 06 20

     

  • Stratégie et préparation

    Le pays est en crise et en guerre !

    Dans tout conflit, la préparation prend le pas sur l’exécution et la prospective devient une discipline absolument vitale.

    Le pouvoir actuel vient de nous démonter une fois de plus avec la crise sanitaire comme avec la crise des subprimes que se préparer à la nouvelle « guerre systémique » est largement au dessus de sa compétence.

    Plus grave, dans la guerre multifactorielle, logistique, stratégique qui se déroule sur des théâtres d’opérations économiques, financières, industrielles, culturelles, idéologiques, cultuelles etc.…etc.…ce pouvoir est incapable de se situer à la hauteur des défis car incapable d’en comprendre la nature, le niveau de l’enjeu et des moyens à employer.

    Nous pouvons même aller plus loin et envisager la complicité avec l’ennemi. Il me semble que c’est le cas par exemple si l’on considère le déclenchement des « actions » de guérillas actuelles aussi bien en France qu’au USA et en Angleterre …pour commencer !

    Derrière ces « actions » de la « révolution diversitaire » nous observons le plus souvent les associations de Georges Soros  et les « démocrates » de la gauche américaine Obama et Clinton, en tête des « élites » mondialisées et sophistiquées.

    https://lesakerfrancophone.fr/soros-considere-lallemagne-comme-une-menace-plus-importante-pour-ses-projets-que-le-covid-trump-ou-la-chine


    La France périphérique et enracinée, son local-nationalisme protectionniste et sa critique de l’immigrationnisme, son procès de la mondialisation dite « libérale », ses inquiétudes identitaires et sécuritaires lui donneront probablement le courage, la lucidité et la volonté de trouver dans ses rangs les « chefs » qui porteront SES aspirations.  

    Encore nous faut il les identifier, analyser leur stratégie de conquête des pouvoirs locaux, régionaux, nationaux et leur options stratégique sur la mondialisation, l’immigration, l’UE, le Frexit et surtout les faire s’engager sur une obligation de moyens et de résultats s'ils sollicitent nos suffrages.

    05 06 20

    Francis-claude Neri
    http://semanticien.blogspirit.com/