Le cas de l’énergie
Par suite de la catastrophe de Fukushima, l’Allemagne s’est lancée il y a 10 ans à corps perdu dans un Energiewende suicidaire imprimant de façon indélébile un Green Deal européen autodestructeur : promotion puérile du 100 % renouvelables, réduction chimérique des émissions de GES de 55 % à l’horizon 2030, arrêt kamikaze de la production des voitures thermiques à l’horizon 2035, l’Union européenne allemandisée par la voix de sa présidente court à sa perte.
Au même titre que le nucléaire est devenu en France un nouveau marqueur politique entre la gauche et la droite, une scission s’est opérée en Europe autour de l’atome.
Malgré une opposition féroce de l’Allemagne d’intégrer le nucléaire dans la taxonomie verte, la France avait gagné au Parlement européen la première manche. Une victoire intéressante mais largement insuffisante pour faire plier l’Allemagne.
Cette alliance est particulièrement soutenue par les anciens pays du Pacte de Varsovie soucieux de se libérer à long terme du carcan du gaz russe (Bulgarie, Croatie, Hongrie, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie et Slovénie) mais aussi par la Suède, la Finlande, les Pays-Bas et même l’Italie de Georgia Meloni décidée à se renucléariser après avoir été le premier pays renonçant à l’atome dès la fin des années 1980.