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Un Cygne Noir - Page 5

  • Eric Zemmour le projet Cygne Noir

    « Les faits ne pénètrent pas dans l’univers où vivent nos croyances ; ils n’ont pas fait naître celles ci, ils ne les détruisent pas. »
    J.F. Revel

     

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  • Situer Osep Borrell

    Le vice-président de la Commission européenne, reconnaît ses torts dans le conflit russo-ukrainien

    De Ségolène Royal à Marine Le Pen, tout en passant par Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour, nombreuses sont les voix à s’élever contre le manichéisme politico-médiatique dans la guerre qui oppose Moscou à Kiev. Mais le 10 mars, sur le plateau de LCI, c’est une autre voix, d’un autre genre et d’un tout autre profil, qui se fait entendre : celle de l’Espagnol Josep Borrell, ancien ministre socialiste et Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité. Elle n’en a paradoxalement que plus de poids, puisque allant à l’encontre de la doxa dominante de l’organisme dont il est l’éminent représentant ; qu’on en juge.

    À la question consistant à savoir si les autorités européennes ont eu raison de tant céder à des USA n’en finissant plus de pousser les pays de l’Est à rejoindre l’OTAN, trompant ainsi les Russes et revenant sur le pacte tacite décidé à la chute de l’URSS, Josep Borrell répond sans ambages : « Je suis prêt à reconnaître qu'on a fait des erreurs et qu'on a perdu des opportunités. Il aurait fallu se rapprocher de la Russie après la fin de l’empire soviétique. »

    Soit cette fameuse « Maison commune » qu’appelaient de leurs vœux François Mitterrand et son homologue d’alors, Mikhaïl Gorbatchev, projet dont Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères, entendait être le maître d’œuvre. En vain. L’Histoire est malheureusement faite de ces occasions manquées. Et Josep Borrell de reconnaître : « Les Russes ont beaucoup souffert ; il faut comprendre ça. […] Il y a une certaine rancune que Poutine exploite. » Certes, mais on ne saurait non plus lui reprocher d’avoir rendu à la Russie son lustre perdu et sa place dans le concert des nations. Bref, poursuit cet eurocrate en proie à un étonnant accès de lucidité : « On aurait peut-être pu faire mieux, on a promis des choses qui n'ont pas été mises en pratique, comme celle voulant que la Géorgie et l’Ukraine ne fassent pas partie de l’OTAN, même si cela ne s’est pas réalisé. »

    Et de résumer : « C’est une erreur de faire des promesses qu’on ne peut pas tenir. » Mais il y a une autre erreur qu’il passe en pertes et profits ; celle consistant à faire croire aux peuples européens que les instances de Bruxelles sont souveraines, alors qu’elles ne font globalement que relayer la politique de la Maison-Blanche, ce, depuis les débuts de la construction européenne, voulue par les Américains, puis les Anglais, comme un simple espace de libre-échange n’ayant pas vocation à devenir une puissance politique.

    Le général de Gaulle l’a appris à ses dépens et même Jacques Chirac, sous influence de Marie-France Garaud et Pierre Juillet, avait fini par s’en rendre compte à l’occasion de son fameux « appel de Cochin », le 6 décembre 1978. Morceaux choisis : « Il est des heures graves dans l’histoire d’un peuple où sa sauvegarde tient toute dans sa capacité de discerner les menaces qu’on lui cache. L’Europe que nous attendions et désirions, dans laquelle pourrait s’épanouir une France digne et forte, cette Europe, nous savons depuis hier qu’on ne veut pas la faire. Tout nous conduit à penser que, derrière le masque des mots et le jargon des technocrates, on prépare l’inféodation de la France, on consent à l’idée de son abaissement. […] Comme toujours quand il s’agit de l’abaissement de la France, le parti de l’étranger est à l’œuvre avec sa voix paisible et rassurante. Français, ne l’écoutez pas. C’est l’engourdissement qui précède la paix de la mort. »

    Voilà qui aurait pu être signé aujourd’hui. Mais pas forcément par Valérie Pécresse, même si excipant de son héritage gaulliste et de sa filiation chiraquienne.

    En attendant, Josep Borrell ne fait que confirmer ce que certains affirment depuis le début de ce conflit fratricide : la culpabilité de Vladimir Poutine ne saurait excuser les responsabilités des institutions européennes et de leur maître américain. Il n’est pas anodin qu’un tel homme en prenne enfin acte.

    12 03 22

    Nicolas Gauthier

    Journaliste, écrivain

     

  • Z a déjà gagné

    Comment Eric Zemmour déplace la fenêtre d'Overton

    La fenêtre d'Overton, c'est un concept bien connu des experts en communication. Théorisé dans les années 1990 par le lobbyiste américain du même nom, ce concept lui permettait d'observer les évolutions du discours majoritaire, et éventuellement même de l'influencer. Ce concept a récemment été popularisé auprès du grand public grâce au célèbre professeur de rhétorique, Clément Viktorovitch, à l'occasion d'une de ses chroniques dans l'émission clique de Mouloud Achour sur Canal+.

    Dans ce nouveau décryptage, nous essayons d'utiliser ce concept pour comprendre les raisons du succès du candidat Eric Zemmour dans la campagne présidentielle. Mais aussi, son impact au-delà de cette échéance électorale, même s'il ne gagne pas.

    Quelles sont les évolutions sociétales qui permettent au discours de Zemmour d'accrocher dans l'opinion publique, là où d'autres ont échoué avant lui.

    Eric Zemmour a déjà gagné, peu importe son résultat à l'élection présidentielle ? C'est le sujet de ce nouveau décryptage.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=qZoWlADzcd0