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immigration - Page 7

  • Appariements sélectifs

    La problématique locale et globale, c’est la grande difficulté que pose la régulation des inégalités sociales dans la société post-industrielle, ainsi qu’à la difficile construction d’un modèle social qui permette d’attribuer une place digne à chacun.

    La « pyramide des besoins » constate l’existence d’un décalage entre le réel et l’imaginaire, les attentes et les possibilités, produit par la mondialisation des images dans une société post-révolution technologique.

    Cette discordance pose un problème majeur dans la mesure où les attentes des individus sont rarement en accord avec leurs possibilités réelles.

    Dans ce contexte, l’action de régulation ET de contrôle se verrait-elle attribuer comme mission de réduire le décalage entre les désirs et les capacités effectives des individus, de façon à ce que chacun puisse s’intégrer de façon satisfaisante dans la société ?

    Ce qui suppose qu’il soit possible de dire ce qui fait la différence entre désirs et besoins des individus et des groupes

    Doit on alors concevoir un système économique et social « différentiel », adapté aux nécessités de chaque frange de la population et de chaque classe sociale, pour que la « Société  redevienne un facteur de promotion de la justice sociale ?

    Cela pose la question de la mixité sociale et des appariements sélectifs. Dans l’état actuel des choses et compte tenu des différences culturelles, cultuelles considérables, des niveaux d’éducation et de compétences, il semble qu’il nous faut envisager plutôt le regroupement en « isolats ».

    L’appariement sélectif serait le trait d’union du XXI siècle. Pour certains d’entre nous cela pourrait s’apparenter à une fuite et à une action de survivance.

    Nous entrons donc dans une zone de conflits sociaux et d’affrontements considérables qui se dérouleront à partir de nos nouvelles forteresses.

    Mais le pire n’est jamais certain n’est ce pas ?

  • Universalité une illusion

    Le « programme » d’un groupe culturel exige une stricte intégration des unités structurelles qui le composent. En particulier si ce groupe se recompose en terre d’immigration.

    Un groupe culturel, et d’autant plus cultuel, minoritaire au sein d’un groupe culturel plus vaste n’a pas vocation à imposer sa différence. Il peut la vivre sans trop de dommages dans la mesure où il en accepte l’expression en privé.

    La recherche publique de confrontation ne peut que desservir la minorité, à moins que la majorité n’ait d’une manière ou d’une autre, renoncée à son hégémonie.
    Dans ce cas, ou dans celui où la minorité agissante parvienne à un équilibre démographique qui lui serait plus favorables, les confrontations se transforment vite en affrontements guerriers si un équilibre culturel nouveau n’est pas réalisé autour de l’aménagement du contexte commun.

    La diversité, la variabilité des programmes culturels n’est pas problématique dés que les conditions de l’intégration/assimilation sont réunies : consensus culturel et cultuel, économie en développement, démographie acceptable (régulation et contrôle), niveau éducatif et socialisant performant.

    Le défaut d’intégration/assimilation n’est acceptable que si le migrant renonce à pérenniser sa présence au-delà d’un strict besoin économique et un retour vers son pays d’origine dés que ce besoin est satisfait.

    Dans le cas contraire, ce qui s’est produit en France en raison du regroupement familial et de l’immigration clandestine maintes fois régularisée, les programmes culturels et cultuels antagonistes se transmettent à la génération suivante sans qu’il ya ait eu évolution adaptative.
    Hors, les programmes prescrivent la forme de toutes les attitudes et de tous les comportements.

    Nous sommes en période de récession, voulue d’une part et subie d’autre part, et de crise économico financière mondiale et durable. Dans ce cas, les amortisseurs économiques défaillants, l’ascenseur social en panne, la cohésion sociale introuvable, rendent les frustrations incontrôlables.

    Les comportements agressifs justifiés par des conflits religieux ou idéologiques, conduisent les minorités aux pires extrémités auxquelles leurs programmes culturels et cultuels, que des leaders fanatiques exacerbent, peuvent les conduire.

    La conjonction de tous ces facteurs en interactions, que les pouvoirs ont laissés se développer au nom du Nouvel Ordre Mondial, accélère les processus de causalité qui forment une boucle à présent impossible à ouvrir sans mesures extrêmes (police, armée) nécessaires à la prévention des épouvantables crises sociales, ethniques et religieuses qui se préparent.

    La précédente crise, celle de 29 s’est terminé par un conflit planétaire. Il est prévisible que le conflit qui se prépare sera d’une toute autre dimension.

    Francis NERI

     

  • Immigration

    Il faut se méfier des immigrants d'hier et de demain.

    Si nous renonçons à les acculturer, à les assimiler, à leur faire adopter nos codes, nos lois et nos valeurs, nous devons craindre qu'ils ne nous remplacent.

    Loin de chercher à se fondre dans la civilisation des pays d'Occident, ils s’organiseront en minorités pour développer leur culture et maintenir leur identité, car ils auront cessé d’être fascinés par les valeurs du Nord.

    Comment alors se comprendront et se comporteront les sociétés jeunes issues du Tiers monde et les sociétés mûres, âgées de l’Occident avec en souvenir leurs siècles de progrès ininterrompus. 

    Nous trouverons d’un coté des sociétés violentes, passionnées, possédées par leurs religions et leurs religieux, se disant incomprises et depuis trop longtemps exploitées. 
    Les autres, et en face, sceptiques, techniciennes, éprises de sécurité et de confort, individualistes, centrées sur leurs possessions matérielles. 

    Ces dernières sauront t’elles engendrer une foi dans l’avenir qui permette un meilleur partage et une plus grande paix entre hommes de bonne volonté ?

    Francis NERI
    (Les chemins de l’avenir. 1984)