Appariements sélectifs
La problématique locale et globale, c’est la grande difficulté que pose la régulation des inégalités sociales dans la société post-industrielle, ainsi qu’à la difficile construction d’un modèle social qui permette d’attribuer une place digne à chacun.
La « pyramide des besoins » constate l’existence d’un décalage entre le réel et l’imaginaire, les attentes et les possibilités, produit par la mondialisation des images dans une société post-révolution technologique.
Cette discordance pose un problème majeur dans la mesure où les attentes des individus sont rarement en accord avec leurs possibilités réelles.
Dans ce contexte, l’action de régulation ET de contrôle se verrait-elle attribuer comme mission de réduire le décalage entre les désirs et les capacités effectives des individus, de façon à ce que chacun puisse s’intégrer de façon satisfaisante dans la société ?
Ce qui suppose qu’il soit possible de dire ce qui fait la différence entre désirs et besoins des individus et des groupes
Doit on alors concevoir un système économique et social « différentiel », adapté aux nécessités de chaque frange de la population et de chaque classe sociale, pour que la « Société redevienne un facteur de promotion de la justice sociale ?
Cela pose la question de la mixité sociale et des appariements sélectifs. Dans l’état actuel des choses et compte tenu des différences culturelles, cultuelles considérables, des niveaux d’éducation et de compétences, il semble qu’il nous faut envisager plutôt le regroupement en « isolats ».
L’appariement sélectif serait le trait d’union du XXI siècle. Pour certains d’entre nous cela pourrait s’apparenter à une fuite et à une action de survivance.
Nous entrons donc dans une zone de conflits sociaux et d’affrontements considérables qui se dérouleront à partir de nos nouvelles forteresses.
Mais le pire n’est jamais certain n’est ce pas ?