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Le systémicien - Page 274

  • Social-démocrate

    « Ceux qui me lisent, et me comprennent savent ce que je pense de la social-démocratie ».

    Elle s’apprête à mourir en paix tranquillement dans son lit écrivait Eric Zemmour dans un article du figaro le 16 mai 2003. Elle a rempli sa mission, intégré, embourgeoisé, nationalisé la si dangereuse et si malheureuse « classe ouvrière ». Elle avait civilisé le capitalisme. Elle était libérale, elle était libertaire. Le capitalisme applaudissait ses nouveaux consommateurs.
    Pendant ce temps là, la révolution battait son plein. La vraie. Celle du capitalisme. Mondialisation, financiarisation, informatisation, médiatisation.
    Le capitalisme bouleverse la sociologie, qu’il avait lui même inventée entre ouvrier, classe moyenne et bourgeoise.
    Zemmour cite Henri Weber : « La tension entre smicards et Rmistes n’est pas une vue de l’esprit »
    En clair poursuit il, les ouvriers français reprochent à la gauche de ne pas augmenter leurs salaires pour ne s’intéresser qu’aux « exclus » surtout quand ils sont arabes.
    La social-démocratie croyait avoir enfermé le capitalisme dans la cage dorée de l’Etat nation surveillé par le suffrage universel et les régulations de l’Etat providence. Il s’évade, le capitalisme, se rit des frontières …et des ouvriers enfermés à l’intérieur.

    Les socialistes affirmaient que l’Europe était la protection contre les ravages de la mondialisation.
    L’Europe s’est révélé le cheval de Troie du capitalisme. Pour elle le socialisme a abandonné ses plus précieux outils de régulation et de contrôle : armes monétaires, budgétaires, fiscales etc.

    Et, implacable, Zemmour poursuit : « Les socialistes s’horrifient de la sauvagerie des cités, après l’avoir longtemps niée, en rendant responsables les inégalités sociales provoquées par le capitalisme nouveau style. Ils oublient que c’est aussi le prix à payer pour cette société multiraciale qu’ils nous vendent depuis 20 ans.  Société au sein de laquelle se mêle la haine et l’admiration, la honte de soi et l’envie de l’autre, ou oubli de soi et meurtre de l’autre est décuplé.
    Mais la gauche à toujours préféré le mensonge romantique à la vérité romanesque.
    Et le résultat est cruel…la gauche se met à rêver d’arracher aux mains américaines les grandes machines financières comme le FMI, mais ce n’est que la « gouvernance mondiale » si chère à Chirac et Raffarin.

    Tiens …tiens… le début de l’UMPS ?

    Et quand nous pensons que les « Français » ont encore voté pour ces individus …ce serait à désespérer s’il n’y avait pas de plus en plus de « Zemmour » pour éclairer le chemin.

    Francis NERI

    04 07 15         

  • Continuité Occidentale

    La Grèce, Rome et le christianisme constituent les fondements sur lesquels s’est bâti l’Occident.

    Le christianisme issu du monothéisme juif, imprègne l’Occident jusqu’à la Réforme et au delà.
    Je n’oublie pas les lumières et 1789, mais ce ne sont pour moi que des conséquences.

    L’aboutissement est la démocratie, l’Etat de droit et les droits de l’homme

    Ce patrimoine culturel de la pensée occidentale est en danger.

    Pour assurer la continuité de cette pensée et de cette société, ce dont nous avons besoin, c’est d’abord de retrouver du sens à donner à nos projets, et donc de « mise en forme » de la production humaine, de ses pratiques (régulation, contrôle, sanction).

    Pour cela, nous devons revenir aux fondamentaux politiques qui nous incitent à choisir entre éthique de responsabilité et éthique de conviction.
    L’éthique de responsabilité se définie essentiellement par l’acceptation de la réalité sociale et économique et aux exigences de l’action.
    L’éthique de conviction obéit aux impératifs de la foi, quelle quelle soit !

    Cette antinomie entre les deux « morales » de responsabilité et de conviction est-elle, de notre temps, encore soutenable ?

    Ne nous expose t’elle pas, d’une part, aux justifications de réalités extrêmes de ceux qui écartent avec indifférence toute idée de partage et de système ouvert et d’autre part, des faux idéalistes prisonniers de leurs utopies qui condamnent toutes les formes de politique qui ne sont pas conformes à leurs convictions et qui finissent par participer ou contribuer (consciemment ou non) à la destruction par l’interne de leur ensemble social ?

    Bref, nous serions perdant et sur les deux tableaux !

    Pour autant, le problème éternel de la justification des moyens par les fins dévalorise nos systèmes occidentaux de valeur, ce qui laisse profondément indifférents des systèmes de valeurs antagonistes qui bien évidemment en profitent; en particulier pour nous combattre sur les deux terrains en utilisant nos convictions contre nous.

    Il nous faudra donc choisir et vite, car cette antinomie ne comporte, pour nous occidentaux aucune solution de continuité qui régulerait, contrôlerait et sanctionnerait les égarements du et des pouvoirs et garantirait l’avenir occidental.

    Existe-t-il une troisième voie ? A nous de le dire ! Mais jusqu’à présent rien de concret n’émerge en ce domaine !

    Francis NERI

    03 07 15


       

  • Le pouvoir au peuple

    La guerre civile reste une aventure dramatique qu’aucun peuple ne devrait connaitre, mais malheureusement les ferments de la révolte (nous en avons eu la preuve encore aujourd’hui), commencent à s’exprimer devant la traitrise d’un gouvernement qui solde le peuple français au plus offrant.

    Le coup d’état militaire, très sincèrement, reste une option acceptable dans un Etat comme la France, où l’armée ne s’investirait des pleins pouvoirs, que dans le but d’effectuer une transition vers de nouvelles élections, en redonnant le pouvoir au peuple. Nous retombons dans le mythe de l’homme providentiel, pourquoi-pas ?
    Lorsque l’on voit la chaine des Présidents depuis la fin des années soixante, nous sommes obligés de reconnaitre qu’ils nous ont fait tomber de charybde en scylla dans une spirale de déclin que Zemmour a parfaitement décrit dans son livre « Le suicide français ».
    Il faut reconnaitre au Général de Gaulle, cette force patriote qui a permis, après guerre, la réconciliation nationale, la dissuasion nucléaire, et un improbable siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.

    Ses successeurs n’ont eu de cesse d’obéir petit à petit au grand maître américain, à commencer par Pompidou qui transforma en 1973 la dette publique en obligation privée, en interdisant à la banque de France de financer les investissements publics de notre pays, imitant ainsi 60 ans après, les américains qui instituèrent à l’époque un consortium de banques privées pour assurer leur création monétaire, que nous appelons la FED (réserve fédérale), mais qui n’a rien d’une banque centrale nationale.

    Le gaspis a peut-être creusé le déficit public de notre pays depuis 40 ans, mais certains économistes osent avancer le chiffre de 270 milliards au lieu des 2000 milliards de déficit publique si nous avions été en mesure de battre monnaie depuis 1973.

    Il s’agit en fait d’une vraie titrisation de dettes publiques par les banques privées, comme elles le firent avec les « subprimes » dont nous payons encore aujourd’hui les conséquences puisqu’il fallut renflouer les banques en 2008, grâce à 1000 milliards d’euro des contribuables rien qu’en Europe.

    Dans ce système entièrement voué aux intérêts des grandes banques internationales comme Goldman Sachs (à qui nous devons la probable défaillance de la Grèce), les pays souverains en sont réduits à s’étriper pour ne payer que la charge de la dette.

    La dette souveraine n’est qu’une vaste arnaque, mais encore faut-il le démontrer, ce que j’essaye de faire dans ce post.

    Il semble que le Front National ait compris ce processus de spoliation des peuples…

    Patrick Escudié

    26 06 15