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Le systémicien - Page 4

  • Perception et réalité

    Dans « Nous et les autres » je posais la question de la perception d’un « objet », d’un évènement comme désirable ou indésirable ; la question de l’immigration par exemple !


    Je doutais de notre capacité individuelle et collective à observer, à réagir au monde extérieur, nous contentant le plus souvent de fuir la réalité, conditionné par l’environnement (la situation analytique).

     
    Plus l’individu fuit la réalité, plus sa dépendance envers l’inconscient (son monde intérieur) s’accroît et moins il devient capable de le maîtriser et donc il ne réagit plus au monde extérieur mais seulement à son monde intérieur.


    Dans ces conditions, la question est posée concernant l’immigration : jusqu’à quel point les conditions d’existence et d’adaptation qu’elles exigent de l’individu modifient sa personnalité et quels aspects demeurent imperméables à un changement radical de leur nouvel environnement ?

     
    Jusqu’à quel point l’on peut manipuler l’homme au moyen de l’environnement et à quel point il reste libre de ne pas s’y adapter et de recréer sur place l’environnement d’où il est issu ?


    S’il s’en tient rigidement à des valeurs et des attitudes qui ne sont pas efficaces parce que inappropriées à l’environnement et qu’il transmet ces mêmes attitudes et ces mêmes comportements à ses enfant, il y a tout lieu de penser que des affrontements violents se produiront entre eux et les « autochtones ».

    C’est bien ce qui semble se passer en Angleterre !

    12 08 24

    Francis-claude Neri

    http://semanticien.blogspirit.com/

  • Nous et les autres

    Nos rapports avec autrui nous semblent de plus en plus motivés par un égocentrisme, un isolement, un « chacun pour soi » qui ne créent que frictions, mésententes, frustrations et souffrances.
    Un ami Bouddhiste me disait que c’était une question de perception, que nous ne percevons pas le monde tel qu’il était ; qu’un objet était vu par cent personnes différentes mais en fait c’était le même objet mais qui pouvait être vu par ces cent personnes comme dans cent miroirs !
    D’autre part, la possibilité d’agir sur « l’objet » et son contexte n’est pas illimité. La continuité est sans cesse changeante et le choix entre plusieurs possibles est variable, il s’inscrit, la plupart du temps, à l’intérieur d’une situation dont nous ne sommes ni maître, ni auteur.
    ll est des circonstances dans lesquelles l’environnement, le contexte, mettent à la disposition très peu de choix, de possibilités.
    Lorsque l’on se trouve plongé dans un conflit (par exemple Israël / Hamas) dans lequel nous n’avons qu’un choix limité, fuir ou mourir, et parfois même pas celui de fuir, que faire ?
    La question est posée… mais alors en dehors de ces situations extrêmes, que faire pour ne pas que notre « bonheur » dépende des conditions extérieures ? Peut-on privilégier les émotions qui contribuent à notre joie de vivre, notre sérénité ?
    Notre « bonheur » peut-il être invulnérable aux circonstances de l’existence, qu’elles soient favorables ou défavorables ?
    J’y vois trois conditions !

    . La pleine conscience
    . La perception (juste)  
    ‘ La vision commune

    La pleine conscience.
    Éliminer les distractions extérieures en s’entraînant à maintenir la pleine conscience des activités physiques et verbales. 
    Être constamment conscients, responsable, de notre activité, de notre corps et de nos paroles.  
    Si nous ne surmontons pas ces distractions, il nous sera impossible de vaincre les « distractions » intérieures plus subtiles, plus douloureuses, plus lointaines, plus cachées au fin fond de notre inconscient.
    C’est en maintenant cette pleine conscience que l’on obtiendra l’apaisement de l’esprit.  

    La perception (juste).
    La perception d’un objet comme désirable ou indésirable, source de souffrance ou pas, ne réside pas dans l’objet lui-même, mais dans la façon dont on le perçoit. Il est évident que différentes personnes perçoivent les mêmes choses de façons opposées.
    Comment percevons-nous l’objet « Islamisme », « extrême droite » etc. C’est une réalité existentielle qui dépend de notre culture, notre éducation, notre histoire et …le contexte dans lequel nous nous trouvons.

    La vision commune.
    Comment relier, avec l’autre, nos perceptions dans une vision commune et donc ne plus s’attacher à leur solidité ?
    L’ensemble de la réalité de notre monde et celui de « l’autre » peut être améliorée en tant que telle !
    La démarche doit consister, face au manque de discernement, à l’analyse conjointes des causes à effets et des mécanismes d’interactions et de rétroactions.

    Ceci afin d’offrir les moyens de changer, réciproquement, notre perception « erronée » de la nature des choses !
    Francis Claude Neri
    25 07 24

  • La guerre des castes ou le mépris du peuple !

    Le pitoyable spectacle que donne la France et son Président traduit la Guerre des castes.
     
    Réfléchissez-y. Monsieur Macron a fait réprimer avec une brutalité inouïe le mouvement dit des "Gilets jaunes" par le sinistre monsieur Castaner : garde à vue, :emprisonnement, mutilation, amendes, sans qu'il ait été possible (volontairement) d'empêcher les black-block de tout casser afin de disqualifier le mouvement de protestation.
    Pensez-donc, des gens qui vivent dans des déserts médicaux, désertés aussi par les services publics (poste, services des impôts, chemins de fer) se révoltent pour protester contre une augmentation incroyable du prix du carburant, qui n'affecte pas les bobos des métropoles, adeptes des taxis et des avions. Ce sont des gueux, des moins que rien. Passons sur les émeutes consécutives à la mort du jeune Nahel ; elles n'ont guère été réprimées. Dame, il fallait garder une poire pour la soif électorale. Et revenons-en à la deuxième révolte d'importance, celle des agriculteurs, accablés de paperasses, de normes, de contrôles, d'interdiction. Là encore, les castes dirigeantes les ont méprisés. Et dans une scène ridicule, un président en bras de chemise a fasciné au salon de l'Agriculture, quelques représentants syndicaux, sans régler le moindre des problèmes agricoles. Arrogance de celui qui sait contre les miséreux de la glèbe. J'en ai eu honte pour lui.
    Autour de moi, je ne connais personne qui ait simplement compris ce problème : mes amis sont polytechniciens, ingénieurs, universitaires, chercheurs, membres des professions libérales, juristes : tous du bon côté du manche.
    Je suis devenu une sorte de brebis galeuse et une amie de mon épouse, amie assez proche de la franc-maçonnerie l'a priée ironiquement de me consoler après l'annonce des résultats.

    Alors je vais vous dire : j'ai trois livres de philosophie politique qui m'inspirent : "Le discours de la servitude volontaire" d'Etienne de la Boétie ; "La liberté, pour quoi faire ?" de Georges Bernanos, et "Note sur la suppression générale des partis politiques", de Simone Weil.
    Ces titres, à eux-seuls, suffisent à définir ce à quoi je crois. Et au moment où je vous écris, je pense à Vincent, à sa femme, à ses deux enfants, qui habitent dans un hameau magnifique de l'Aveyron.
    Lui, notre Vincent, est un artisan maçon accompli, qui marche aux pas lents des familiers de la terre. Son fils le suit comme son ombre et s'imbibe en sa présence de la vertu des vieilles races du Centre de la France. Tant qu'il y aura des Vincent, La France vivra.